Qui dit productions locales dit outillage pour fabriquer les pièces. La collection du Musée est riche en outils d’horlogerie, même s’il est difficile de déterminer lesquels furent utilisés par des paysans-horlogers de la vallée de l’Arve aux XVIIIe et XIXe siècles. Il est néanmoins connu qu’à cette époque, l’équipement était primitif et les outils, simples et peu couteux, étaient adaptés selon les besoins de chacun. Limes, burins, petits tours d’horlogers, outils à denturer devaient se trouver dans les établis des horlogers de la vallée.
Une première mécanisation des machines a lieu dans la seconde moitié du XIXe siècle avec la seconde révolution industrielle, comme l’illustre le tour à ébaucher le pignon. Les industriels vont désormais utiliser l’hydroélectricité pour faire tourner leurs machines. Ils peuvent produire des pièces en série sur une seule machine.
Avec l’avènement du décolletage au début du XXe siècle, de nouvelles machines arrivent dans la vallée : les tours à barre, manuels ou automatiques. La collection du Musée permet de voir l’évolution de ces machines des années 1920 jusque dans les années 1980. Très peu sont d’origine locale : la plupart des tours à décolleter viennent de Suisse, avec les marques Petermann ou Tornos, ou d’Allemagne. Quelques entreprises locales fabriquent leur propre tour : la plus importante est l’entreprise fondée par Paul Béchet en 1936. D’abord destinée à réparer des tours d’occasion, cette entreprise propose ensuite ses propres tours à partir de 1941.