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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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Sémiramis et Jeanne d’Arc la Pucelle

Sémiramis et Jeanne d’Arc la Pucelle, détail Jeanne d'Arc, Limoges, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Sémiramis et Jeanne d’Arc la Pucelle, détail Jeanne d'Arc, Limoges, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Sémiramis et Jeanne d’Arc la Pucelle, détail Sémiramis, Limoges, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Sémiramis et Jeanne d’Arc la Pucelle, détail Sémiramis, Limoges, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans

Limoges
Famille Laudin
XVIIe siècle
Email, or, cuivre
H. 7,7 ; l. 7,9 cm
Inv. A.6890

Ce gobelet à pied de la deuxième moitié du XVIIème siècle, est issu d’une production des Laudin, famille d’émailleurs de Limoges. Il est fait sur du cuivre, et les émaux sont polychromes avec des rehauts d’or. Cet objet illustre la propension de l’époque à mêler des personnages de l’Antiquité et des figures contemporaines afin de créer des modèles de femmes idéales. Il existe beaucoup de gobelet de ce type généralement accompagnés de soucoupes. Un ensemble, à l’iconographie identique, est d’ailleurs conservé aux Arts Décoratifs de Paris.

Ici, l’objet est orné de deux médaillons représentant deux femmes qui ont marqué l’histoire. D’un côté se trouve « SEMIRAMIS », qui est parée d’une tenue antiquisante. Sémiramis, hellénisation du nom Sammuramat, est une reine assyrienne qui a vécue vers le IXème siècle avant J.-C. Elle apparaît dans la Divine Comédie (1303-1321) de Dante, dans la première partie de l’œuvre, l’Enfer, où elle incarne le pêché de la luxure aux côtés d’Hélène de Troie et de Cléopâtre. Voltaire écrit une tragédie que Rossini adapte en opéra « Sémiramide » en 1823.

De l’autre côté figure « La PVCELLE », surnom posthume de Jeanne d’Arc, l’héroïne de la France pendant la Guerre de Cent Ans.  Elle porte un médaillon et un chapeau à plume, ses cheveux longs retombent sur son armure et son corsage. Elle fait un geste de salut de sa main droite et porte un étendard bleu fleurdelisé, symbole de la royauté,  dans sa main gauche.

Cette représentation de Jeanne d’Arc masque en fait un cartouche des armes de Monseigneur Pierre de Gerthier , évêque de Montauban de 1652 à 1675. Par ces deux portraits, Jeanne d’Arc est mise en parallèle avec les femmes de l’Antiquité. Ces dernières, occupaient une place importante dans la société de l’époque. Elles étaient libres, et avaient une grande autorité aussi bien au foyer qu’au sein de l’Etat. Elles sont honorées dans les poèmes d’Homère. Cette comparaison avec Jeanne montre la place qu’elle occupe dans les esprits.  Entre les deux, nous observons des rinceaux en relief.

Dominique Plancher, responsable des collections Hôtel Cabu, Musée d’histoire et d’archéologie

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