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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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Jeanne d’Arc d'après Edme Gois

Jeanne d’Arc, d'après Edme Gois, Lévy Coblentz, Atelier de Limoges, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie
Jeanne d’Arc, d'après Edme Gois, Lévy Coblentz, Atelier de Limoges, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie

Edme Gois (1765-1836), d’après
Lévy Coblentz (1828-1900)
Atelier de Limoges
XIXe siècle
Email et rehauts d’or sur plaque de cuivre
H. 14,2 ; L. 9,6 cm
Inv. A.6891

À la fin du XVe siècle naît la technique de l’émail peint sur plaques de cuivre. Cette production a inondé toute l’Europe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. L’émail est une technique qui fait appel à un savoir-faire spécifique qui permet de transposer à une échelle différente une composition souvent créée au préalable par un autre artiste, en général un peintre.

Lévy Coblentz, artiste travaillant pour les ateliers de Limoges, réalise au XIXe siècle un émail représentant une Jeanne d’Arc guerrière. Il s’inspire de la statue d’Edme-François-Etienne Gois inaugurée le 8 mai 1804. Suite aux destructions de la Révolution, sous le Consulat (1799-1804), est érigée, entre la place Saint Pierre et la place du Martroi, une nouvelle statue de Jeanne d’Arc par Edme Gois.

Admirée à ses débuts, elle connaît rapidement un déclin de popularité. Les dimensions restreintes, son aspect guerrier et l’anachronisme de son costume sont critiqués. En effet, l’iconographie de Jeanne choisie par Gois reprend celle du XVe siècle : attributs de Judith, héroïne de la Bible qui a coupé la tête d’Holopherne lors du siège de Béthulie. Cette analogie semblait évidente pour les auteurs du XVe siècle.

En 1855, l’œuvre de Gois est déplacée à l’entrée sud du Pont Royal, futur Pont George V. Après la Seconde Guerre mondiale, elle est de nouveau transférée, quai du Fort-des-Tourelles où le square de la Pucelle est aménagé en 2013. Malgré la réception décevante de la part du public, c’est une sculpture qui reste dans les mémoires. En effet, elle a servi de modèles à de nombreuses œuvres sculptées, peintes ou émaillées.

Jeanne d’Arc est au sommet d’un mur auquel est accotée une échelle, laissant penser à l’assaut d’une ville. Sur un fond sombre se détache la Pucelle dans des tons bleutés, surmontée de paillons d’argent pour la cuirasse, et de rehauts d’or peints sur la plaque de cuivre. Elle porte son armure, le chapeau à plumes, et est munie de son épée sortie du fourreau. Par ailleurs, l’œuvre est signée de la main de l’artiste dans la partie basse à droite.

Dominique Plancher, responsable des collections Hôtel Cabu, Musée d’histoire et d’archéologie

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