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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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Scènes de la vie de Jeanne d’Arc

Scènes de la vie de Jeanne d’Arc, France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc, France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc (détail panneau de gauche), France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc (détail panneau de gauche), France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc (détail panneau central), France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc (détail panneau central), France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc (détail panneau de droite), France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
Scènes de la vie de Jeanne d’Arc (détail panneau de droite), France, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans

France
Deuxième moitié du XIXe siècle
Email sur cuivre, bois
H. 63,5 ; L. 68,5 ; l. 11 cm (ouvert)
Inv. 94.15.1

Ce triptyque se compose de trois émaux assemblés sur une structure en bois. La plaque de gauche représente Jeanne, agenouillée devant saint Michel qui la missionne pour sauver le territoire français. Vers 1420, saint Michel apparaît à Jeanne dans le jardin de sa maison natale de Domrémy. Il s’agit de la première intervention surnaturelle que va subir Jeanne. Elle sera aussi visitée par la suite par sainte Catherine et sainte Marguerite mais celles-ci auront un rôle mineur par rapport à saint Michel. Jeanne se tient au pied d’un arbre, les bras en croix sur la poitrine, vêtue comme une paysanne, sa quenouille à ses pieds. On peut deviner sa modeste maison au fond à droite. Saint Michel est reconnaissable à sa longue chevelure blonde, sa lance et son armure. Et surtout il est ailé. Il pointe son index pour indiquer à Jeanne sa destinée. Des rehauts d’or en partie supérieure soulignent le caractère mystique de la scène.

Dans la pièce centrale, la Pucelle participe au siège de Compiègne. En août 1429, la ville refuse d’être livrée au duc de Bourgogne et est donc assiégée par les Bourguignons. Jeanne et son armée entrent secrètement dans la ville pour la libérer en mai  1430. Elle est à cheval, en plein combat, saisie par un ennemi. La bataille se tient devant le château fortifié.

Le volet de droite la montre au bûcher. Jeanne d’Arc est capturée en août 1429, lors de la tentative de libération de Compiègne assiégée par les Bourguignons. Elle est livrée aux anglais à Arras fin novembre. Un procès d’inquisition et une condamnation pour hérésie et port de vêtements d’homme sont lancés. L’objectif est de mettre à mal la légitimité de Charles VII (1403-1461) au profit d’Henri VI (1421-1471). Elle est condamnée à mort, et brûlée vive sur la place du Vieux-Marché à Rouen en mai 1431. Ici sur le bûcher, symbolisé par des fagots de bois et des volutes de fumée stylisées, elle est représentée telle une Vierge de Pitié. Au pied du bûcher se trouvent quelques soldats et deux religieux dont l’un deux est sans doute l’abbé Cauchon qui l’a faite condamner au supplice.

L’intérêt de cette pièce réside dans sa continuité d’espace et de temps, liée par le fond noir aux étoiles d’or. Deux angelots sont taillés dans le bois, au-dessus de chaque volet, supposant que ce triptyque pouvait être destiné à la dévotion. L’attribution de cette œuvre du XIXe siècle suscite des questionnements. En effet, dans la partie centrale est inscrite une signature « I.C 1552 » pouvant faire référence au Maître IC, artiste émailleur à Limoges au XVIe siècle. Il est en effet fréquent au XIXe siècle de réaliser des pastiches d’émaux.

Dominique Plancher, responsable des collections Hôtel Cabu, Musée d’histoire et d’archéologie

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