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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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La succession de Bernard Perrot

Vase balustre couvert, décor aux armes de France surmontant la croix de l’ordre du Saint-Esprit, attribué à Bernard Perrot ou successeurs, dernier tiers XVIIe-début XVIIIe siècle, musée d’Orbigny, La Rochelle, MAH.1928.2.1, cl. L.Dartagnan
Vase balustre couvert, décor aux armes de France surmontant la croix de l’ordre du Saint-Esprit, attribué à Bernard Perrot ou successeurs, dernier tiers XVIIe-début XVIIIe siècle, musée d’Orbigny, La Rochelle, MAH.1928.2.1, cl. L.Dartagnan
Série de verres émaillés attribués aux successeurs de Bernard Perrot, début XVIIIe siècle, coll. part.
Série de verres émaillés attribués aux successeurs de Bernard Perrot, début XVIIIe siècle, coll. part.
Pot à piédouche non couvert, décor aux armes de Jeanne d’Arc, attribué aux successeurs de Bernard Perrot, 1716, coll. part.
Pot à piédouche non couvert, décor aux armes de Jeanne d’Arc, attribué aux successeurs de Bernard Perrot, 1716, coll. part.
Gobelet améthyste, attribué aux successeurs de Bernard Perrot, début XVIIIe siècle, coll. part.
Gobelet améthyste, attribué aux successeurs de Bernard Perrot, début XVIIIe siècle, coll. part.

Mariages et traditions

En épousant Marie Clouet, fille d’un maître tisserand de Pontoise, Bernard Perrot rompt avec la tradition des mariages endogames au sein de la communauté altaraise, restée en Italie ou migrante. De même, son mariage ne semble pas lui apporter notoriété, relations ou capitaux comme on pourrait l’attendre d’une alliance exogène. Marie Clouet fait partie de l’entourage de la marquise du Plessis au Chat au moment du passage de Perrot à Liège.

Au début du XVIIIe siècle, la succession du maître-verrier est préparée selon la tradition familiale d’Altare. Le couple Perrot n’ayant pas eu d’enfant, la transmission va se faire par l’intermédiaire de trois nièces de Marie Clouet, élevées à Orléans. Deux d’entre elles sont mariées à Vincent-François Ponte et Jean Perrot, verriers originaires d’Altare, et la troisième épouse Jacques Jourdan, officier du roi.

En 1708, Jean Perrot et Jacques Jourdan s’associent pour créer une nouvelle verrerie à Fay-aux-Loges et reprennent la verrerie d’Orléans après le décès de Bernard Perrot survenu le 10 novembre 1709. Située à 25 km d’Orléans et traversée par un canal qui relie la Loire à Paris, Fay-aux-Loges jouit de toutes les facilités pour le bois, le transport et le sable extrait à proximité. Là, l’œuvre de Bernard Perrot est perpétuée jusqu’en 1738.

 Une série remarquable attribuée à Perrot et ses successeurs

Nombre de verres opalins à décor émaillé polychrome, très homogènes par leur graphisme, correspondent vraisemblablement au travail d’un même atelier. Certains d’entre eux sont datés. La plus ancienne date inscrite est 1709, année du décès de Perrot. Faute de preuve archéologique, cette série d’objets composée de grands vases balustres, gourdes, flacons à boule, pots couverts et de gobelets, est cependant attribuée à Perrot et ses successeurs. En effet, plusieurs éléments plaident en faveur d’une origine orléanaise : l’imitation de la porcelaine, le verre étiré et pincé, des décors communs à des pièces moulées à décor héraldique (armes de Jeanne d’Arc, lion rampant à queue fourchue, cerf).

Ces pièces présentent un décor de palmettes qui encadrent des motifs décoratifs variés, souvent d’inspiration héraldique. On trouve également des couronnes, des oiseaux posés sur une volute ou passant. Des inscriptions peuvent accompagner ces décors de palmettes. Par la suite, la qualité du décor s’abâtardit sur les gobelets datés après 1730.

Une série de verres se détachent de cette production attribuée aux successeurs de Perrot, par la présence de devises ou proverbes, courtes maximes entrées dans l’usage courant. Souvent datées entre 1709 et 1738, ces pensées populaires figurent sur une soixantaine de gobelets connus à ce jour. Ces verres à devises sont à rapprocher des faïences parlantes de Nevers, haut lieu de la faïence française au XVIIIe siècle.

Pot à piédouche (2009.1.1)
Pot à piédouche (2009.1.1) | Pot à piédouche (2009.1.1)
Gobelet (2006.2.3)
Gobelet (2006.2.3) | Gobelet (2006.2.3)
Gobelet (2006.2.4)
Gobelet (2006.2.4) | Gobelet (2006.2.4)
Pot (999.4.1)
Pot (999.4.1) | Pot (999.4.1)
Gobelet (2005.3.2)
Gobelet (2005.3.2) | Gobelet (2005.3.2)
Flacon (2005.3.3)
Flacon (2005.3.3) | Flacon (2005.3.3)