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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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La Nativité

La Nativité, Limoges, Martial Raymond, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans
La Nativité, Limoges, Martial Raymond, Hôtel Cabu - Musée d'histoire et d'archéologie, Orléans

Limoges
Martial Raymond
XVIe siècle
Email, cuivre
H. 16,5 ; l. 12,7 cm
Inv.6305

Cette plaque d’émail a été réalisée à Limoges dans le quatrième quart du XVIème siècle. Elle est peinte sur une plaque de cuivre,  et les matériaux utilisés sont des émaux polychromes et des rehauts d’or. Cette plaque est caractéristique du travail de Martial Reymond (1570-1609), artiste émailleur du XVIème siècle. Comme sur plusieurs de ses œuvres, nous retrouvons un thème religieux dans une composition verticale ornée de teintes assez froides avec une prédominance de bleu. Ici, il s’agit de la scène de La Nativité, épisode issu du Nouveau Testament, qui raconte la naissance de l’enfant Jésus. Cet épisode fait partie des thèmes chrétiens les plus illustrés.

Au centre, au premier plan, l’enfant Jésus, nu, est posé sur un linge et de la paille. À gauche, Marie  agenouillée est vêtue d’une robe lie de vin sur une chemise rouge et d’un manteau bleu. Elle présente ses mains jointes en direction de l’enfant Jésus. À droite, Joseph, les yeux baissés et le genou gauche à terre est vêtu quant à lui d’une tunique verte et turquoise et d’un manteau lie de vin. Il tient dans sa main gauche un bâton et salue l’enfant Jésus en pressant de sa main droite un couvre-chef contre lui. Marie et Joseph, tous deux penchés sur l’enfant, ont au-dessus de leur tête une auréole en signe de sainteté.

Derrière Marie, est représenté l’archange Gabriel, qui lui annonce qu’elle va enfanter le Christ. Nous pouvons également observer la présence du bœuf et de l’âne près de l’enfant, ainsi que des anges qui s’élèvent en nuée au-dessus de Joseph.

Contrairement à l’iconographie classique qui pose l’épisode dans un décor d’étable ou de grotte, la scène se déroule ici sur un fond d’architecture en ruine.  Avant Martial Reymond, d’autres artistes de la Renaissance italienne avaient pris le parti de ce décor de briques, comme Fra Filippo Lippi, avec La Nativité conservée aujourd’hui au Musée du Louvre, où l’on retrouve une composition similaire. Sa Nativité constitue le panneau central d’un retable peint pour l’église Santa Margherita de Prato. On retrouve là encore Marie et Joseph à la droite de l’Enfant, accompagnés du bœuf et de l’âne et des anges qui surplombent la scène. Sandro Boticelli a lui aussi traité une Nativité de la même façon, à fresque, dans l’église Santa Maria Novella de Florence.

Dominique Plancher, responsable des collections Hôtel Cabu, Musée d’histoire et d’archéologie

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