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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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Le maître-verrier et le Roi-Soleil

Aiguière, attribuée à Bernard Perrot, musée de la Céramique, Rouen, cl. C. Lancien / C. Loisel
Aiguière, attribuée à Bernard Perrot, musée de la Céramique, Rouen, cl. C. Lancien / C. Loisel
Détail du plateau de la table de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1668 et 1681, coll. part., cl. Sotheby’s
Détail du plateau de la table de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1668 et 1681, coll. part., cl. Sotheby’s
Détail du plateau de la table de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1668 et 1681, coll. part., cl. Sotheby’s
Détail du plateau de la table de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1668 et 1681, coll. part., cl. Sotheby’s
Plateau de la table de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1668 et 1681, coll. part., cl. Sotheby’s
Plateau de la table de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1668 et 1681, coll. part., cl. Sotheby’s
Portrait de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1687 et 1695, n° INV D.2018.1.1, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Portrait de Louis XIV, Bernard Perrot, entre 1687 et 1695, n° INV D.2018.1.1, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans

La verrerie d’Orléans et son maître-verrier Bernard Perrot (1640 – 1709)

 

À l’opposé d’un inventeur isolé, Bernard Perrot (1640-1709), issu de la migration des verriers d’Altare depuis le XVe siècle, est le fruit de la longue tradition de l’art du verre. À l’âge de 28 ans, il installe sa verrerie à Orléans, dans le quartier de Notre-Dame de Recouvrance. Bernard Perrot occupe une place prépondérante dans l’art du verre durant le règne de Louis XIV. Faisant la démonstration d’un savoir-faire remarquable, revendiquant ses innovations auprès de la cour et du milieu savant, ce maître-verrier se distingue très tôt des nombreuses verreries fondées en Europe par d’autres familles d’Altare. Grâce à cette figure marquante du XVIIe siècle, des chefs-d’œuvre, pièces de prestige, objets à usage scientifique ou verres du quotidien, naissent de la verrerie royale d’Orléans.

Les objets pour la table sortis de la verrerie d’Orléans, devenus très rares aujourd’hui, appartiennent à une production de luxe, destinée à une population aisée ou aristocratique.

Un luxe inégalé est atteint avec une table ornée d’un plateau parqueté de carreaux de cuivre remplis d’un riche émail polychrome, présente dans le mobilier de Louis XIV.

Son invention, sans doute la plus remarquable, est celle du coulage en table. De grands médaillons à l’effigie du roi et du duc d’Orléans sont réalisés avec ce procédé.

Les analyses effectuées sur des verres attribués à Bernard Perrot montrent que ces créations sont en constante évolution par la multitude de compositions chimiques. Elles permettent aussi de constater qu’il s’est adapté aux ressources naturelles de proximité puisqu’il adopte des verres potassiques, typiques du Centre de la France. Enfin, il utilise les verres de cristal, à forte teneur en plomb, soit avant, soit pratiquement en même temps que leur création officielle attestée en 1674 en Angleterre.

D’après des textes du catalogue de l'exposition " Bernard Perrot 1640 1709 Secrets chefs-d'oeuvre des verreries royales d'Orléans " présentée au musée des Beaux-Arts d'Orléans du 13 mars au 27 juin 2010. Voir également le livret des collections Bernard Perrot et la verrerie royale d'Orléans dans les collections du Musée historique et archéologique de l’Orléanais.

Cette exposition virtuelle a été réalisée avec le soutien technique de Valérie Maillochon, chargée de mission de l'association Musées en Centre-Val de Loire.

Compotier et son couvercle (92.3.1.0)
Compotier et son couvercle (92.3.1.0) | Compotier et son couvercle (92.3.1.0)
Aiguière (2007.1.7)
Aiguière (2007.1.7) | Aiguière (2007.1.7)
Flacon de poche et son écrin (2007.1.5.0)
Flacon de poche et son écrin (2007.1.5.0) | Flacon de poche et son écrin (2007.1.5.0)
Flacon gourde et son bouchon (2012.3.1.0)
Flacon gourde et son bouchon (2012.3.1.0) | Flacon gourde et son bouchon (2012.3.1.0)

Une exposition reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture

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À l’occasion du tricentenaire du décès de Bernard Perrot, le musée des Beaux-Arts d’Orléans a conçu une exposition en 2010 rassemblant, pour la première fois, autour de la collection de l’hôtel Cabu, près de 200 pièces prêtées par des musées et des collectionneurs français et européens.

Le rayonnement de la verrerie d’Orléans

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Le choix de l’installation à Orléans s’explique par différents facteurs : une situation géographique permettant un approvisionnement facile en matières premières (bois, sables), la proximité de Paris pour les débouchés, le statut de chef-lieu du duché d’Orléans, apanage du frère du roi, et la localisation dans la sphère d’influence de la verrerie nivernaise de Jean Castellan.

Savoir-faire, secrets et innovations

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Bernard Perrot ne s’est pas contenté du savoir-faire et des secrets appris de sa famille d’Altare. Toute sa vie durant, il cherche à perfectionner son art, à innover et à le faire savoir.

La visite des ambassadeurs du Siam

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La renommée de la verrerie d’Orléans prend de l’ampleur avec la visite de l’ambassade du Siam (actuelle Thaïlande), relatée par le savant et journaliste Claude Comiers, dans la revue du Mercure Galant.

La succession de Bernard Perrot

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En épousant Marie Clouet, fille d’un maître tisserand de Pontoise, Bernard Perrot rompt avec la tradition des mariages endogames au sein de la communauté altaraise, restée en Italie ou migrante.