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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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Les modèles classiques : Esculape, Hercule enfant et Mars

Esculape, détail, Ier siècle après J.-C., n° INV A.6287, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et
d’archéologie, Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Esculape, détail, Ier siècle après J.-C., n° INV A.6287, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Esculape, dos, Ier siècle après J.-C., n° INV A.6287, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie,Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Esculape, dos, Ier siècle après J.-C., n° INV A.6287, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie,Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Hercule enfant, détail, Ier siècle après J.-C., n° INV A.6288, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Hercule enfant, détail, Ier siècle après J.-C., n° INV A.6288, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte

L’identification du dieu guérisseur, Esculape, repose d’une part sur le drapé caractéristique du manteau, de l’autre sur l’objet, aujourd’hui disparu, à l’intérieur de la main droite : il s’agit de l’œuf qu’Esculape présente au serpent s’enroulant autour du bâton court posé par terre, lui aussi disparu. Plusieurs types de statues représentant Esculape semblent être des créations issues d’ateliers d’Asie Mineure à l’époque impériale, sans antécédents exacts classiques ou hellénistiques, compte tenu du fait qu’à Pergame se trouvait un des sanctuaires les plus importants du dieu. Il n’est pas exclu que l’Esculape de Neuvy, qui témoigne d’une habileté remarquable, ait aussi été fabriqué dans l’est du bassin méditerranéen dans la première moitié du Ier siècle ap. J.-C.

L’Hercule enfant est la seule statuette dans le dépôt votif de Neuvy-en-Sullias qui, à l’origine, ne soit pas une figure isolée, puisqu’il a fait partie d’un meuble dont aucun autre élément n’a été conservé. Également de grande qualité, il s’insère ainsi dans un petit groupe de bronzes figurés détachés d’une pièce de mobilier complexe, et traités, en un second temps, comme des équivalents de statuettes. La combinaison d’éléments empruntés à différentes divinités, et réunis pour en faire une nouvelle création remonte à l’époque hellénistique mais est surtout populaire dans l’art romain du Haut-Empire. La statuette d’enfant de Neuvy constitue une illustration particulièrement éloquente de ce phénomène. L’enfant seul ressemble à un Eros, avec sa coiffure typique, mais il manque les ailes. Le sarment de vigne, quant à lui, plaide en faveur d’un Bacchus enfant, mais il n’a pas les attributs (peau animale, couronne de lierre, thyrse). En fait, les attributs présents (pommes des Hespérides et massue) constituent des éléments décisifs en faveur de l’interprétation de la statuette comme Hercule enfant.

Le modèle de la statuette de Mars s’inspire du type de la statue de culte créée pour le temple de Mars Ultor sur le forum d’Auguste et consacrée en l’an II av. J.-C. Parmi les statuettes en bronze qui le reprennent, les exemplaires soigneusement travaillés et de taille élevée (entre 12 et 30 cm) transmettent des détails qui sont omis dans les bronzes médiocres comme celui de Neuvy. Il n’est pas exclu que la statuette ait été une offrande anonyme au dieu Rudiobus qui, probablement, partageait des caractéristiques avec Mars et auquel était destiné le grand cheval. Mais c’est la seule trace d’une préférence pour les divinités guerrières dans ce dépôt ; aucun autre objet n’en témoigne.

Esculape (A.6287)
Esculape (A.6287) | Esculape (A.6287)
Support avec Hercule enfant (A.6288)
Support avec Hercule enfant (A.6288) | Support avec Hercule enfant (A.6288)
Mars (A.6297)
Mars (A.6297) | Mars (A.6297)