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Orléans (45)

Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Hôtel Cabu, Musée d'histoire et d'archéologie
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De la découverte à l’entrée dans les collections

Cheval, détail, Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C., n° INV A.6286, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Cheval, détail, Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C., n° INV A.6286, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans, cliché A. Maillier, Bibracte
Albert ADAM, LEMERCIER, d’après Charles PENSÉE, Grand sanglier, 1865, n° INV 430.39.13, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Albert ADAM, LEMERCIER, d’après Charles PENSÉE, Grand sanglier, 1865, n° INV 430.39.13, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Représentation d’enseigne-sanglier, détail, Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C., n° INV A.6303, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Représentation d’enseigne-sanglier, détail, Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C., n° INV A.6303, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Quatre anneaux, époque gallo-romaine, n° INV A.9739.1 à 4, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Quatre anneaux, époque gallo-romaine, n° INV A.9739.1 à 4, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Trois patères, époque gallo-romaine, n° INV A.6314 à A.6316, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans
Trois patères, époque gallo-romaine, n° INV A.6314 à A.6316, Hôtel Cabu – Musée d’histoire et d’archéologie, Orléans

La commune de Neuvy-en-Sullias est située à 32 km à l’est d’Orléans. Au lieu-dit du Mothois, sur une terrasse insubmersible à l’abri des grandes crues de la Loire toute proche, une sablière est exploitée depuis les années 1820.

Récit des faits
Le 27 mai 1861, sept ouvriers terrassiers extraient du sable au Mothois. « Part à tous ! » s’écrit l’un d’eux. Sa pioche vient de mettre à jour un muret de briques superposées qui, en se désunissant sans résistance, laissent apparaître par un trou béant la tête d’un cheval ! L’équipe décide de se répartir les objets sortis de cette cachette enfouie à 3 m de profondeur. Finalement, l’ensemble (ou presque...) est déposé à la mairie de la commune.
Conformément à la loi, le maire de Neuvy-en-Sullias fait une déclaration de découverte fortuite auprès du préfet, lequel prévient aussitôt le musée d’Orléans. Le 1 er juin 1861, Philippe Mantellier, conservateur du musée historique d’Orléans, se rend sur place et, frappé par l’importance de la découverte, convient de la nécessité de l’acheter dans sa totalité au profit des collections publiques d’Orléans.
C’est un amoncellement d’objets de bronze, ou plus exactement en alliage cuivreux, les uns complets, les autres démontés ou fragmentaires que Mantellier liste immédiatement. Outre le cheval qui frappe par sa taille et l’inscription du socle qui l’accompagne, il mentionne le cerf, trois sangliers, deux bovins, la trompe, onze statuettes d’hommes et de femmes, quatre anneaux, trois patères, des fragments de sangliers dont un fragment de crête, le cache-hampe d’enseigne et une cuiller en argent.

Un an de négociations
Mis sous séquestre, le trésor est transféré secrètement dans la chambre de l’instituteur du bourg car on craint, à juste titre, pour sa sécurité. En effet, Mantellier constate la disparition d’objets comme la cuiller d’argent ou d’éléments décoratifs de la bride du cheval incrustés d’argent.
Avec l’appui indéfectible de la Ville d’Orléans et du Département du Loiret, le conservateur entame d’interminables et complexes négociations avec les sept inventeurs qui réclament leur part en pièces sonnantes et trébuchantes et la propriétaire du terrain que l’on finit par désigner ne sachant plus qui choisir parmi les personnes – y compris la commune - qui, tout à coup, revendiquent la propriété du terrain !
L’achat du trésor, réparti entre la Ville et le Département en 1862, est de près de 7 200 francs, une somme importante qui entraînera une réduction du budget du musée pour les années suivantes.

Les bronzes de Neuvy-en-Sullias à l’hôtel Cabu
Dès le 1 er juin 1862, une fois le trésor entré au musée, Mantellier fait reconstituer les sangliers et le
grand bovin à partir des fragments de feuilles de bronze battu et martelé. Son but premier est de redonner aux objets leur unité. Cela permet de montrer aux visiteurs des objets entiers, compréhensibles, dès l’été 1862. Cependant, les lacunes et les parties manquantes des animaux en tôle chaudronnée sont comblées et refaites, au risque d’aller trop loin dans une hypothétique reconstitution.
Les enseignes (sangliers et grand bovin) subissent plusieurs restaurations au cours des XIXe et XXe siècles. On en profite pour intégrer sur les animaux les fragments en tôle chaudronnée conservés en réserve, dits palme, palmette, feuille de laurier et identifiés finalement comme étant leurs parties sexuées.

Bronzes de Neuvy-en-Sullias (2013.7.1)
Bronzes de Neuvy-en-Sullias (2013.7.1) | Bronzes de Neuvy-en-Sullias (2013.7.1)
Cheval de Neuvy-en-Sullias, profil gauche (2013.7.2)
Cheval de Neuvy-en-Sullias, profil gauche (2013.7.2) | Cheval de Neuvy-en-Sullias, profil gauche (2013.7.2)
Profil gauche du cheval de Neuvy-en-Sullias (2013.7.25)
Profil gauche du cheval de Neuvy-en-Sullias (2013.7.25) | Profil gauche du cheval de Neuvy-en-Sullias (2013.7.25)
Groupe de bronzes animaliers de Neuvy-en-Sullias (2013.7.27)
Groupe de bronzes animaliers de Neuvy-en-Sullias (2013.7.27) | Groupe de bronzes animaliers de Neuvy-en-Sullias (2013.7.27)
Portrait de Philippe Mantellier de Montrachy (2013.7.28)
Portrait de Philippe Mantellier de Montrachy (2013.7.28) | Portrait de Philippe Mantellier de Montrachy (2013.7.28)
Divers objets et fragments de Neuvy-en-Sullias (2013.7.10)
Divers objets et fragments de Neuvy-en-Sullias (2013.7.10) | Divers objets et fragments de Neuvy-en-Sullias (2013.7.10)
Fragments d'animaux de Neuvy-en-Sullias (2013.7.11)
Fragments d'animaux de Neuvy-en-Sullias (2013.7.11) | Fragments d'animaux de Neuvy-en-Sullias (2013.7.11)