Au cours du XIXe siècle, l’aspect de la ville d’Orléans a considérablement changé grâce à un renouveau urbain porté par l’essor du commerce et par la nouvelle politique hygiéniste. Puis, au siècle suivant, les destructions du centre-ville par les bombardements allemands de juin 1940, suivies de la reconstruction dans les années 1950, ont également transformé les quartiers anciens.

Aussi, l’abondante production graphique de Charles Pensée nous permet de restituer la physionomie de la ville telle qu’il l’a connue entre 1822 et 1871. Ses aquarelles et ses dessins lithographiés apportent un éclairage précieux sur l’architecture civile et religieuse, souvent animée de scènes de la vie quotidienne.

En effet, en tant qu’observateur privilégié, Charles Pensée a dessiné d’une part les monuments détruits sous ses yeux comme l’ancien hôtel-Dieu ou les vieux remparts.

D’autre part, son œuvre témoigne de la richesse architecturale d’Orléans, foyer artistique majeur à la Renaissance. Des hôtels particuliers comme l’Hôtel des Créneaux ou l’Hôtel Cabu, encore en place aujourd’hui, sont figurés avec un rare souci du détail, fort utile dans le cadre de leur restauration.

 Au-delà des bâtiments historiques, tout a inspiré l’artiste : les édifices nouveaux tels que la place Sainte-Croix avec son institut de musique, les découvertes archéologiques, l’activité fluviale, les scènes de la rue jusqu’aux sujets d’actualité.

D’après les textes de Céline Martin et Jean Nivet publiés dans le catalogue de l’exposition : Charles Pensée, un dessinateur romantique à Orléans, musée des Beaux-Arts d’Orléans, 21 juillet- 21 octobre 2001.

Cette exposition virtuelle a été réalisée avec le soutien technique de Valérie Maillochon, chargée de mission de l'association Musées en Centre-Val de Loire.