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Montargis (45)

Musée Girodet

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée Girodet
Statuette ; Autoportrait au ciseau et au maillet
Statuette ; Autoportrait au ciseau et au maillet
Numéro d'inventaire : 
000.3.28

Domaine : 
Mode d'Acquisition : 
Date d'acquisition : 
15/12/2000 acquis

Anciennes appartenances : 
Ecole de l'auteur ou de l'oeuvre : 
Auteur : 
MAINDRON Etienne-Hippolyte
Précisions concernant l'auteur : 
Champtoceaux, 16 décembre 1801 ; Paris, 25 mars 1884

Millésime de l'oeuvre : 
1849

Représentation - Iconographie : 
Autoportrait

Précisions sur la représentation : 
L’autoportrait au ciseau et au maillet d’Etienne Hippolyte Maindron est, à différents titres, une oeuvre passionnante en soi et d’un grand intérêt pour la compréhension de l’articulation du fonds de sculptures romantiques, constitué depuis quelques années, au musée Girodet de Montargis.
Bel exemple de ce que Goethe dans les affinités électives définit comme “le monument le plus beau”, le portrait même de l’homme qui mieux que ce soit donne une idée de ce qu’il était, surtout s’il est exécuté dans les plus belles années, cette oeuvre, jusqu’alors inédite de Maindron, âgé de 48 ans, est en quelque sorte un véritable manifeste inscrit dans l’histoire de son temps et du mouvement auquel il appartient : le Romantisme.
Réalisé en 1849, dix ans après le succès au Salon de Velléda, l’archidruidesse inspirée de Chateaubriand (dont le musée expose une édition en bronze acquise en 1990), cette représentation de l’artiste par lui-même, fermement déterminé, intervient à la suite de la suppression du jury qui valut au sculpteur d’être refusé au Salon.
De même, mettant en pratique la leçon de son maître David d’Angers dans ses portraits en pied, Hippolyte Maindron définissant sa personne, dans osn temps, son activité et son individualité de sculpteur-praticien, semble par ailleurs répondre à sa manière et dans sa conception de l’art au fameux autoportrait de Bertel Thorvaldsen. Fidèle à la doctrine de Winckelmann sur l’imitation des Anciens, le grand maître danois, mort en 1844, s’était représenté quelques années plus tôt en tunique, le maillet d’une main et le ciseau de l’autre, à côté d’une statue elle-même inspirée de l’antique.
Dans ce même souci de se définir, Hippolyte Maindron adopte, à quelques variantes près, une pose identique mais vêtu d’un costume contemporain, il présente à ses côtés un torse d’homme à peine ébauché évoquant la création en devenir. Inscrit dans son époque, l’artiste revendique ainsi, avec franchise et volonté, non seulement son appartenance à ce “mouvement d’originalité et de liberté” que Théophile Gautier définit dans son Histoire du Romantisme, mais également cette patitude à tailler le marbre qu’il fût un des rares à exploiter.
Ainsi, unique exemple, dans les collections du musée, d’oeuvre en marbre réalisé par l’artiste lui-même, cet autoportrait à la technique rigoureuse, témoignera de cette particularité, qu’Hippolyte Maindron partage avec James Pradier, soutenant a contrario le fait que les sculpteurs romantiques étaient surtout des modeleurs.
Enfin, cette effigie rarissime, dont il ne semble pas que l’on connaisse d’équivalent dans sa sculpture française de la première moitié du XIXème siècle, enrichira par sa qualité la collection de statuettes romantiques du musée Girodet, mais aussi par son iconographie significative, l’ensemble d’oeuvres constitué par les portraits peints ou sculptés de Girodet, Ravault, Dumeis, Remond ou Triqueti avec lequel Hippolyte Maindron collabora au décors des portes de la Madeleine.

Technique et matériaux : 
Marbre
Dimensions : 
l. 19 ; H. 47 ; P. 17

Localisation :