885.22

Montargis, 29 janvier 1767 ; Paris, 9 décembre 1824

Ce dessin est une étude pour l’un des rebelles de La Révolte du Caire (1810), tableau de Girodet illustrant un épisode de la Campagne d’Egypte : l’insurrection anti-française du 21 octobre 1798. La Révolte du Caire, commande impériale exposée au salon de 1810, est un des plus célèbres tableaux de Girodet (Versailles, musée national du Château et du Trianon). Il a nécessité de la part de l’artiste de nombreux dessins et esquisses préparatoires pour les multiples personnages représentés. La vente après décès de l’artiste en signale près d’une soixantaine. Deux esquisses peintes et une vingtaine de dessins sont aujourd’hui localisés, dont cette étude d’arabe brandissant un pistolet, au musée Girodet, à Montargis. Dans cette étude, l’énergie du trait s’associe à la vivacité de quelques couleurs localisées. Girodet s’éloigne du langage épique et de l’éloquence gréco-romaine par une mise en page décentrée, un geste volontairement excessif dans sa vérité instantanée, un gros plan du bras et du drapé. Le dessin du poignet à angle droit s’explique par la position du personnage dans le tableau final, dont le bras doit passer au dessus de la tête d’un imposant mamelouk. Girodet s’attache particulièrement à l’étude du bras, à la façon dont la main serre le pistolet, au drapé de la manche retroussée qui se trouve être un élément important de l’étude, placé au centre du dessin, où se concentrent les couleurs. Le visage et l’habit du personnage, moins travaillés, sont rejetés à droite. Dans la version finale le bras sera moins dégagé et l’habit recouvrira la moitié de l’avant-bras.

l. 20,2 ; H. 22,5 (Dessin) ; l. 40 cm ; H. 49,7 cm (Avec passe)