Boudoir - Peindre le paysage
Le musée Gallé-Juillet compte de nombreux paysages : la campagne, la montagne, la forêt, la mer ou encore des vues urbaines y sont dépeints. Si la nature est représentée dans les arts depuis l’Antiquité, le paysage apparaît comme genre pictural autonome au XVIIème siècle dans la peinture française. Sous ce vocable, on rassemble les œuvres dont le thème principal illustre un site réel ou imaginaire. Lorsque des personnages sont représentés, ils ne servent que de décor. Au début du XIXème siècle, les artistes de l’école de Barbizon, dont le père de Karl-Pierre Daubigny faisait partie, vont s’attacher à pratiquer l’étude de paysage d’après nature dans la forêt de Fontainebleau. Ils montrent une nature préservée, éloignée de l’urbanisation et de l’industrialisation. Quarante ans plus tard, la peinture de paysage connait son apogée avec les peintres impressionnistes. Ils vont peindre en plein air pour saisir l’instant présent. Dans cette mouvance, les artistes cherchent à saisir les changements du temps et de la lumière, par une touche rapide et épaisse qui laisse visible le geste du peintre. Avec l’invention des tubes de peinture en 1849 qui facilitent le transport des couleurs, le travail sur le motif est devenu plus simple pour les artistes. Dès lors, les vues au bord de l’eau sont très en vogue. Les artistes s’intéressent aussi à la modernité en représentant les activités industrielles comme dans le tableau intitulé Boulogne, d’Eugène Lemercier.
Manon Poing & Cécile Collau-Grassart
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