Palier du 1er étage - Être peintre au XIXème siècle
25-09-2017La Formation
Intégrer l’école des Beaux-arts a longtemps été un passage obligé pour un artiste. Créée en 1648 par l’Académie royale de peinture et de sculpture, elle offre un enseignement académique après réussite d'un concours d'entrée : respect de la hiérarchie des genres, primauté du dessin sur la couleur, étude et maîtrise du nu, finition lisse et brillante des œuvres. L'objectif final est le prix de Rome qui permet de séjourner 5 ans à la villa Médicis afin de parfaire sa culture antique. Paul Baudry (1828-1886), dont le musée conserve le tableau Vue d'une manufacture, a obtenu ce prix en 1850. De retour en France, les lauréats du prix de Rome exposaient régulièrement au Salon.
Le Salon
Nature morte au cygne a été exposée au Salon de 1868. Tirant son nom du Salon Carré du Louvre où se tiennent les expositions jusqu’en 1848, le Salon est fréquenté par les critiques et le public. Il est pratiquement le seul moyen pour un artiste de décrocher des commandes publiques et de particuliers. Ainsi, Brunner-Lacoste obtient des commandes pour la sous-préfecture de Sceaux et la salle à manger du château de Chantilly.
Un jury, le plus souvent composé des membres de l’Académie des Beaux-arts, sélectionnait les œuvres, suivant les normes académiques. Au Salon de 1863, le plus sévère de son histoire, 3000 tableaux sur les 5000 proposés par les artistes sont refusés. En marge du salon officiel, d’autres lieux d’exposition s’imposent peu à peu : Salon des Refusés (1863), Salons des Indépendants (1884) ou galeries privées.
Manon Poing & Cécile Collau-Grassart
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