955.1.1

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Le sujet maternel, que l’on peut assimiler à une Vierge à l’enfant, avait été abordé puis délaissé par Foujita (Adoration des Mages, coll. part. ; Vierge à l’enfant, coll. part. ). L’artiste, converti au catholicisme, s’y était de nouveau intéressé. Il semble devoir aboutir à la Vierge à l’enfant offerte à l’archevêché de Reims pour célébrer son baptême en 1959 (Reims, Chapelle Notre-Dame de la Paix). Entre temps, de nombreux dessins du même type ont été exécutés, tels ceux récences par Sylvie Buisson ou dernièrement proposés en ventes (Vierge à l’enfant, 1959, Christies, 21 juin 2013 ; Maternité, 1951, Sotheby’s, 9 octobre 2013). Le dessin noir et blanc auquel adhéra Foujita depuis sa première résidence parisienne, en réaction à ses contemporains plus coloristes, s’exprime pleinement. Les contours incisés créent de larges zones diaphanes au niveau du visage, appuyant l’intensité des regards et la contorsion des mains. Stylistiquement, l’artiste renoue avec les primitifs français , dont il admirait la netteté des aplats valorisant les drapés. Toutefois, la déformation du cou féminin se rapproche davantage de la Vierge au long col du Parmesan (vers 1534-1535, Florence, Galerie des Offices). Damien Chantrenne.