La présence de la famille d’Orléans à Dreux durant le règne de Louis-Philippe I^er (1830-1848) et son mécénat artistique sont deux thèmes privilégiés par le Projet scientifique et culturel du Musée. Cette présence a façonné la cité sous bien des aspects, particulièrement l’édification de la Chapelle Royale, tombeau du souverain, dont on conserve les cartons de la verrière zénithale. Les collections abordent la Monarchie de Juillet tout en intégrant des œuvres concernant le Premier Empire. Louis-Philippe avait en effet établi son règne sur la reconnaissance des grands hommes dont Napoléon I^er fait partie intégrante. En 1841, il fit reconduire ses cendres depuis Sainte-Hélène à Paris pour les placer aux Invalides. Une gravure témoigne de cet événement et porte le titre glorieux Il parut comme la lumière qui débrouilla le chaos !!.

Un tableau déposé au Musée par le Fonds national d’art contemporain représente les appartements de l’Impératrice à Fontainebleau dont l’artiste Jeanne Rosenberg fait découvrir le Salon jaune (1914). Cette fascination tardive pour l’intérieur des demeures impériales puis royales est éloignée des marques de glorification souveraine. Elle dénote plutôt une volonté de flatter les édifices de l’administration française et sa diplomatie dont les murs se parent encore aujourd’hui d’œuvres susceptibles d’impressionner le visiteur. A contrario, des objets plus intimistes, comme le portrait miniature de la Comtesse de Paris, Isabelle de France, et de son fils le Prince Henri d’Orléans évoquent une aventure dynastique qui perdure dans le contexte républicain.