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La Châtre (36)

Musée George Sand et de la vallée noire

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée George Sand et de la vallée noire
Domaine : 
Titre : 
Projet de costume théâtral pour le personnage de François le Champi (titre factice)
Auteur : 
Alex (illustrateur)
Précisions concernant l'auteur : 
Paris, 1823 ; Nohant-Vic, 1889 ; fils de George Sand et de François-Casimir Dudevant

Ecole de l'auteur ou de l'oeuvre : 
Période (siècle ou millénaire) : 
Millésime de l'oeuvre : 
Après 1849

Genèse : 
Projet de costume théâtral pour le personnage de François le Champi. Maurice laisse aujourd'hui un trésor d'aquarelle ayant valeur de document ethnologique quant à l'habit du XIXe siècle. Drame en trois actes, créé à l’Odéon le 25 novembre 1849 et joué jusqu’en avril 1850 Adaptée de son roman éponyme, et mise en scène par Bocage, c’est la pièce qui marqua le véritable démarrage de la carrière théâtrale de George Sand. Elle reçut, tant du public que de la critique un accueil extrêmement chaleureux. L’intrigue est simple : le fils adoptif d’un couple de meuniers, éloigné par le mari à l’adolescence, revient au village pour aider sa jeune mère adoptive devenue veuve. Il la sauve d’une situation financière difficile, en devient amoureux et l’épouse. La critique a unanimement salué cette “ pièce champêtre ” pour sa fraîcheur berrichonne, mais elle a parfois aussi parlé d’inceste. Elle a surtout salué le retour de Sand qu’elle croyait perdue pour l’art après son engagement politique de 1848. Source : http://www.georgesand.culture.fr Notice “ François le Champi a paru pour la première fois dans le feuilleton du Journal des Débats. Au moment où le roman arrivait à son dénouement, un autre dénouement plus sérieux trouvait sa place dans le premier Paris dudit journal. C’était la catastrophe finale de la monarchie de juillet, aux derniers jours de février 1848. Ce dénouement fit naturellement beaucoup de tort au mien, dont la publication, interrompue et retardée, ne se compléta, s’il m’en souvient, qu’au bout d’un mois. Pour ceux des lecteurs qui, artistes de profession ou d’instinct, s’intéressent aux procédés de fabrication des œuvres d’art, j’ajouterai à ma préface, que quelques jours avant la causerie dont cette préface est le résumé, je passais par le chemin aux Napes. Le mot nape, qui dans le langage figuré du pays désigne la belle plante appelée nénuphar, nymphéa, décrit fort bien ces larges feuilles qui s’étendent sur l’eau comme des nappes sur une table
mais j’aime mieux croire qu’il faut l’écrire avec un seul p, et le faire dériver de napée, ce qui n’altère en rien son origine mythologique. Le chemin aux Napes, où aucun de vous, chers lecteurs, ne passera probablement jamais, car il ne conduit à rien qui vaille la peine de s’y embourber, est un casse-cou bordé d’un fossé, où, dans l’eau vaseuse, croissent les plus beaux nymphéas du monde, plus blancs que les camélias, plus parfumés que les lis, plus purs que des robes de vierge, au milieu des salamandres et des couleuvres qui vivent là dans la fange et dans les fleurs, tandis que le martin-pêcheur, ce vivant éclair des rivages, rase d’un trait de feu l’admirable végétation sauvage du cloaque. Un enfant de six ou sept ans, monté à poil sur un cheval nu, sauta avec sa monture le buisson qui était derrière moi, se laissa glisser à terre, abandonna le poulain échevelé au pâturage et revint pour sauter lui-même l’obstacle qu’il avait si lestement franchi à cheval un moment auparavant. Ce n’était plus aussi facile pour ses petites jambes
je l’aidai, et j’eus avec lui une conversation assez semblable à celle rapportée au commencement du Champi, entre la meunière et l’enfant trouvé. Quand je l’interrogeai sur son âge, qu’il ne savait pas, il accoucha textuellement de cette belle repartie : deux ans. Il ne savait ni son nom, ni celui de ses parents, ni celui de sa demeure
tout ce qu’il savait c’était se tenir sur un cheval indompté, comme un oiseau sur une branche secouée par l’orage. J’ai fait élever plusieurs champis des deux sexes qui sont venus à bien au physique et au moral. Il n’en est pas moins certain que ces pauvres enfants sont généralement disposés, par l’absence d’éducation, dans les campagnes, à devenir des bandits. Confiés aux gens les plus pauvres, à cause du secours insuffisant qui leur est attribué, ils servent souvent à exercer, au profit de leurs parents putatifs, le honteux métier de la mendicité. Ne serait-il pas possible d’augmenter ce secours, et d’y mettre pour condition que les champis ne mendieront pas, même à la porte des voisins et des amis ? J’ai fait aussi cette expérience, que rien n’est plus difficile que d’inspirer le sentiment de la dignité et l’amour du travail aux enfants qui ont commencé par vivre sciemment de l’aumône. ” George Sand Nohant, 20 mai 1852 Il s’agit là de la préface de son roman qu’elle a adapté en pièce de théâtre Source : http://fr.wikisource.org
Dimensions : 
H. 19 cm ; l. 15.7 cm

Représentation - Iconographie : 
portrait (Cocheris Jules-Eugène, costume, limousine, veste, pantalon, chapeau, guêtres, soulier, balluchon, François le Champi, personnage, théâtre)

Précisions sur la représentation : 
Projet du costume théâtral de François le Champi

Inscriptions - Marques : 
signé

Date d'acquisition : 
01/01/1967

Mode d'Acquisition : 
Numéro d'inventaire : 
MLC 1967.1.75