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La Châtre (36)

Musée George Sand et de la vallée noire

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée George Sand et de la vallée noire
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Le Berry, partir et revenir

Moulin de la Biosse
Moulin de la Biosse

Maurice Sand était né à Paris, y avait fait des études au collège Henri IV, y avait reçu sa formation artistique, y avait vécu au sein de la grouillante faune artistique jusqu’à la fin de la trentaine. Son ancrage à Nohant était néanmoins réel. Outre son profond lien avec sa mère, son attrait pour les sciences naturelles et l’histoire y trouvaient un territoire de recherches. L’hommage le plus senti à ce pays fut en 1858 l’album des Légendes rustiques, approfondissement par le dessin d’un travail ethnologique mené auparavant avec George Sand. Les centaines de dessins paysagistes des carnets conservés à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris rendent compte de voyages et excursions en autres régions ou pays, mais proposent en majorité un répertoire des alentours. Le Berry fournit le cadre de son premier roman, Callirhoé, on le retrouve en partie dans Raoul de La Chastre, puis dans Palabran, roman inédit.

Ce Palabran, qui se déroule à La Châtre et dans les alentours d’Ardentes, pose toutefois un regard critique sur la province et ses habitants. En mars 1848, Maurice avait été nommé brièvement maire de Nohant par le nouveau gouvernement républicain et avait renoncé à la tâche quelques mois plus tard, son conseil se dérobant aux visées révolutionnaires. On le retrouve à nouveau premier magistrat en 1874, dûment élu cette fois, militant pour la modification des usages paysans en s’appuyant sur les plus récentes recherches en sciences agricoles, frustré encore une fois par leur résistance. Réélu en 1878, il sera d’ailleurs défait en 1881.

Au terme de sa vie, le Berry l’emportera toutefois sur Paris. Sa femme et ses filles choisiront de demeurer dans la capitale tandis qu’il revient fréquemment à Nohant et s’y retire définitivement en 1888. « Je renonce à la capitale et à y demeurer, (…). Je regrette mon nid; mais j’en referai un autre ici où j’ai vécu, où je dois mourir, pas loin de ma mère. » (Lettre à Lina Sand, 3 mars 1888). Il y mourut le 4 septembre 1889.

Lise Bissonnette

Moulin de la Biosse
(MLC 2012.1.12) | (MLC 2012.1.12)
Cuisine berrichonne (titre factice)
(MLC 2012.1.3) | (MLC 2012.1.3)
Croix de Berry (titre factice)
(MLC 2012.1.19) | (MLC 2012.1.19)
La barrière à Nohant (titre factice)
(MLC 2012.1.22) | (MLC 2012.1.22)