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Châteaudun (28)

Musée des Beaux-arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée des Beaux-arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun
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Mu-Yu ou tambour de bois

Mu-Yu ou tambour de bois, collection du musée de Châteaudun, 89 M 53
Mu-Yu ou tambour de bois, collection du musée de Châteaudun, 89 M 53

Le muyu ou moguyo est un idiophone, instrument de musique à percussion. Il en existe de différentes tailles.

Traditionnellement réalisé en bois de camphrier, laqué rouge et or, il est utilisé par les moines et les laïcs pour les rituels religieux bouddhistes. Il accompagne la pratique de récitation ou de chants en donnant le rythme. Initialement objet religieux en Asie du Sud-est, il est devenu un instrument de musique populaire en Chine où il est intégré dans les orchestres nationaux.

Plusieurs légendes décrivent son origine. L’une d’elle raconte le voyage d’un bouddhiste chinois parti en Inde pour recueillir des écritures sacrées (sûtras). Etant dans l’impossibilité de franchir une rivière faute de pont, il accepte la proposition d’un poisson de le faire traverser sur son dos. Ce dernier lui demande en échange de faire pour lui une requête à Sakyamuni afin qu’il puisse retrouver son rang de Bodhisattva qu’il a perdu à cause d’une faute. Le bouddhiste accepte et traverse la rivière sur le dos du poisson. 17 années plus tard, il doit à nouveau traverser la même rivière pour retourner en Chine en rapportant de précieux manuscrits.  Au milieu du passage, le poisson demande au voyageur s’il a fait sa demande. Le bouddhiste désolé lui répond qu’il a oublié. Le poisson fou de rage fait tomber les documents dans l’eau et les avale.

De retour chez lui, le voyageur de colère frappe une statue de poisson en bois qu’il possède. Et là, à chaque percussion, un caractère chinois sort de la bouche du poisson. En frappant ainsi pendant plusieurs années, il a pu reconstituer l’ensemble des documents perdus.

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