Londres 1861 : la première exposition canine est organisée, suivie de peu par celle de Paris, organisée au Jardin d’Acclimatation le 3 mai 1863. L’essor de la cynophilie coïncide avec le développement de la sculpture animalière et plus encore celui du « portrait » de chien…

La fixation des standards des races canines intervient au cours du XIXe siècle. A l’exposition de 1863, sur les 850 chiens sélectionnés, on comptait nombre de croisés. La notion de race pure va s’imposer au long des expositions canines qui se tiennent à Paris entre 1864 et 1878. En 1881, une exposition est organisée aux Tuileries par le Cercle de Chasse, d’où va émaner la Société Centrale Canine, fondée à Paris en 1882, année où l’exposition de Paris devient un championnat. Notons que l’exposition des Tuileries comportait un volet artistique.

 La sculpture animalière d’Eglantine LEMAITRE est représentative de ce courant où l’attention est autant portée au caractère de l’animal qu’à ses critères physiques : « Fier rapport est un beau morceau d’anatomie et d’expression. Ne lit-on pas dans les yeux du bon animal toute la fierté qu’il éprouve à rapporter à son maître une pièce superbe ? … » (Salon blésois, 1908) .

Eglantine s’est attachée à faire le portrait de ces nouvelles races en vogue dans la bourgeoisie : carlin (Little Punch), bouledogues (Truck et Mistress), deux petits chiens de la famille des molosses très appréciés comme chiens de compagnie, dont les standards sont fixés dans les années 1880.