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La Belle-mère
La Belle-mère
Numéro d'inventaire : 
Inv. RF 50998

Autre(s) Numero(s) : 
Cat. Petithory : 208 ; N° Solanet : 85

Domaine : 
Titre : 
Statut juridique : 
Anciennes appartenances : 
Date de dépôt : 
1998

Anciens lieux de dépôt : 
Ecole de l'auteur ou de l'oeuvre : 
Auteur : 
Précisions concernant l'auteur : 
Tournus, 1725 ; Paris, 1805

Rôle de l'auteur : 
Millésime de l'oeuvre : 
1781

Période (siècle ou millénaire) : 
Précisions concernant la genèse : 
Diverses études d’expression pour le visage de la belle-mère sont conservées au Metropolitan Museum of Art à New York, au musee Greuze à Tournus, au musée de l’Hermitage et à l’Académie des beaux-arts à Saint-Pétersbourg

Représentation - Iconographie : 
groupe de figures (femme, enfant, famille, dîner)

Précisions sur la représentation : 
Greuze met en scène un groupe de cinq personnes à l’heure du dîner (la grand-mère de l’orpheline, la fille de la belle-mère, la belle-mère, la fille de la défunte et un enfant de trois ans). Et met en avant l’attitude de la belle-mère.

Libellé sur techniques et matériaux : 
Pinceau et encre noire, lavis gris et noir, avec rehauts de gouache blanche, sur esquisse à la pierre noire sur papier chamois.

Description en langage naturel : 
esquisse à la pierre noire, collé en plein

Inscriptions - Marques : 
annotation ; annotation ; marque (Louvre)

Précisions inscriptions : 
la belle mère / oüi elle lui donne du pain, mais elle lui brise Les dents avec le pain qu'elle lui donne (plume et encre noire sur le montage au centre) ; ce dessin a appartenu à Madame la Bnne de Lascours qui demeure à Meylan (?) / Le dessin est intitulé par Greuze la mauvaise belle mère et fais pendans à la bonne mère (plume et encre noire, au verso) ; L. 1886 a

Dimensions : 
H. 48,6 ; l. 64,5

Observations : 
Greuze commenta lui-même cette composition dans une lettre envoyée au "Journal de Paris", qui la publia le 13 avril 1781 : "Permettez, messieurs, que je profite de la voie de votre journal pour donner une note historique de l'estampe que je dois mettre au jour le 28 du présent mois et que j'ai fait graver par M.Le Vasseur. Elle a pour titre la Belle-mère. Il y avait longtemps que j'avais envie de tracer ce caractère mais à chaque esquisse l'expression de la belle-mère me paraissait toujours insuffisante. Un jour, en passant sur le Pont-Neuf, je vis deux femmes qui se parlaient avec beaucoup de véhémence ; l'une d'elles répandit des larmes et s'écriait : "Quelle belle-mère ! Oui, elle lui donne du pain, mais elle lui brise les dents avec le pain". Ce fut un coup de lumière pour moi ; je retournai à la maison et je traçai le plan de mon tableau, qui est de cinq figures : la belle-mère, la fille de la défuncte, la grand-mère de l'orpheline, la fille de la belle-mère et un enfant de trois ans. Je suppose que c'est l'heure du dîner et que la jeune infortunée va se mettre à table comme les autres ; alors la belle-mère prend un morceau de pain sur la table, et, la retennant (sic) par son talbier, elle lui en donne par le visage. J'ai tâché de peindre dans ce moment le caractère de haine réfléchie qui vient ordinairement d'une heine (sic) invétérée. La jeune fille cherche à l'éviter et semble lui dire : Pourquoi me frappez-vous ? Je ne vous fais point de mal. Son expression est la modestie et la crainte. Sa grand-mère est à l'autre bout de la table ; pénétrée de la plus vive douleur, elle élève vers le ciel ses yeux et ses mains tremblantes, et semble dire : "Ah, ma fille, où es-tu ? Que de malheurs, que d'amertume". La fille de la belle-mère, peu sensible au sort de sa soeur, rit en voyant le désespoir de cette femme respectable, et avertit sa mère en la tournant en ridicule. Le petit enfant, qui n'a pas encore le coeur corrompu, tend ses bras reconnaissants vers sa soeur, qui prend soin de lui. Enfin, j'ai voulu peindre une femme qui maltraite un enfant qui ne lui appartient pas et qui, par un double crime, a corrompu le coeur de sa propre fille."

La facture très picturale de cette feuille semble permettre de reconnaître ici le dessin remis par Greuze au graveur Jean-Charles Le Vasseur (1734-1804) et que cite le contrat qu'ils signèrent devant notaire, le 18 octobre 1779, concernant la réalisation et l'édition de la gravure reproduisant cette composition (Arquié-Bruley, 1983). En effet, ce dessin ne présente aucune variante avec la gravure et leurs dimensions sont presque identiques. Malgré la lettre de cette gravure, "J.B. Greuze pinxit", aucune peinture de ce sujet n'est citée dans les textes de l'époque et une seule mention est faite de ce sujet dans les catalogues de ventes, jusqu'en 1900 (Martin et Masson, s.d. (1906), mais les dimensions indiquées lors de cette vente, en 1868, sont trè-s inférieures à celles des compositions ambitieuses, à sujet significativement moral, de Greuze).

Le Vasseur grava par des fois ce même sujet (Portalis et Béraldi, 1881). Selon Edgar Munhall, "la première de ces gravures doit se situer dans les années 1760 : à cette époque, circulait à Paris une caricature dédicacée à "très-haute, très-plaisante et très-ridicule dame, femme de J.B. Greuze", qui comprenait un croquis sommaire de la "Belle-mère", et un autre d'après la gravure par Flipart de l'"Autoportrait" de Greuze des environs de 1763 (Munhall, 1976). Roger Portalis et Henri Béraldi jugent "la mieux gravée" la première de ces deux planches.

Diverses études de figures en rapport avec ce sujet sont conservées, au Metropolitan Museum of Art de New York, au musée Greuze à Tournus, d'autres sont signalées au musée de l'Ermitage, à St Pétersbourg.

Numéro de renvoi vers autre objet : 
inv. 1949-131-1 (Metropolitan Museum of Art à New-York) ; inv. 18-121 (musée Greuze à Tournus)

Localisation : 
Auteur de l'image : 
Nom du rédacteur de la notice : 
Date de création : 
16 juin 2009 11:53 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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