Une bacchanale redécouverte
C'est un chef-d’œuvre majeur de la peinture basque du début du XXe siècle que le musée a pu préempter à la vente Brissonneau chez Drouot à Paris le 26 novembre dernier : la monumentale Bacchanale de Gabriel Deluc. Né à Saint-Jean-de-Luz, Deluc suit en 1898-1899 les cours de Philippe Jolyet à l’école de dessin et de peinture de Bayonne, puis entre en 1900 dans l’atelier parisien de Léon Bonnat. Mobilisé sur le front en 1914, Deluc meurt en septembre 1916 lors d’une mission de reconnaissance dans la Marne.
Le début des années 1910 voit chez Deluc la création de grandes compositions poétiques, qui évoquent les œuvres musicales de son ami Maurice Ravel. Cette Bacchanale de 1911 s’inscrit pleinement dans la vision utopique d’une humanité réconciliée avec la nature. Elle renouvèle ainsi le genre consacré de la bacchanale, avec également des références formelles à Titien ou Rubens dans la sensualité des corps, le rythme général de la composition et la richesse du coloris.
