Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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L'Orient colonial de l'Afrique du Nord

Fondouk tunisien ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Fondouk tunisien
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero

 

            À la fin du XVIIIe siècle, la France et le Royaume-Uni, nations impérialistes, s'affrontent tout en cherchant à affaiblir l’Empire ottoman. Les deux pays se disputent la domination sur l’Égypte, par le biais de missions diplomatiques et archéologiques, mais sans parvenir à s’imposer militairement. Les grandes puissances européennes se partagent l’Afrique, une politique coloniale qui s’accroît dans le dernier quart du XIXe siècle. L’Algérie est conquise par la France dans les années 1830, puis ce sont le Maroc et la Tunisie qui entrent dans sa sphère d’influence jusqu’au protectorat, peu avant la Première Guerre mondiale.

 

            Pour les artistes français, la représentation de ces contrées répond alors à un triple objectif. Il s’agit de renouveler l’esthétique néoclassique en exploitant les formes moins familières de l'art islamique, de retrouver une antiquité authentique au contact de peuples qui -le pensaient-ils- en avaient conservé la mémoire, et enfin de diffuser l’image d’un Empire dont l’étendue se reflète dans la diversité des types ethniques. Le Maghreb devient ainsi un prolongement du territoire national et l'État soutient les artistes orientalistes. À partir de 1881, une bourse de voyage, dont la destination est libre, est décernée à neuf jeunes exposants au Salon puis, à compter de 1907, la Société des peintres orientalistes français attribue le Prix Abd-el-Tif, donnant accès à un séjour dans la villa du même nom, à Alger.