La côte méditerranéenne
Joaquin Sorolla y Bastida (1863-1923)
"Un Cap rocheux, Jávea"
1901
huile sur toile
inv. 977
Des rochers éclairés de reflets dorés, ocre et bruns se découpent sur le bleu pétrole d’une eau presque stagnante et le mauve de l’horizon. Telle est la vision du peintre Joaquin Sorolla visitant Jávea pour la seconde fois.
Ce peintre de la lumière découvre la station en 1896. Sa surprise s’exprime dans un télégramme envoyé à sa femme à son arrivée et dans une lettre ultérieure : "Sublime Jávea, immense, la meilleure que je connaisse pour la peinture..." Et : "je me tais devant l'émotion qui me saisit encore […] ; tout cela est un rêve fou, tout comme vivre sur la mer, à bord d'un grand navire." (Málaga, Museo Carmen Thyssen, 2020)
Le soleil, la mer bleue, les oliviers et les vignes de la côte méditerranéenne constituent, pour les artistes, un réservoir de formes à partir desquelles naît une réflexion esthétique sur le paysage. Héritiers des impressionnistes, ces peintres expérimentent de nouvelles pratiques, en libérant notamment la couleur de sa référence visuelle et en intensifiant sa force expressive. La facture du tableau conservé au musée Bonnat-Helleu est très proche de "Fin de journée", peint en 1900 et montrant des pêcheurs de Jávea tirant une barque sur la berge (collection particulière).
