Les derniers feux du peintre
Eugène Delacroix
“Lionne déchirant la poitrine d’un Arabe”
1849
plume, pinceau (?) et encre brune et rehauts de gouache blanche, sur papier préparé en brun
inv. 1933
“Lionne déchirant la poitrine d’un Arabe”
1849
gravure à l'eau-forte, vernis mou brun et roulette sur papier
inv. 2591
Cette belle épreuve et son étude préparatoire combinent deux des sujets favoris de Delacroix : les études de fauves et les figures orientales. Ultime gravure en creux de l’artiste, la “Lionne déchirant la poitrine d'un Arabe” est aussi son unique vernis mou, technique dont le but est de donner l'illusion d'un dessin à la craie ou au crayon.
Le peintre a, en outre, exposé un “Lion dévorant le cadavre d'un Arabe” au Salon de 1848 (Oslo, Nasjonalgalleriet), repris dans une aquarelle (collection particulière). La gravure, même s'il s'agit d'une commande, s'intègre donc à un cycle thématique précis. Delacroix aurait d'ailleurs promis à la société des Aquafortistes un “Homme combattant avec un lion”, qui en aurait constitué le pendant. Il serait mort avant de l'avoir achevé.