"Les oiseaux sont nos maîtres » disait Olivier Messiaen
Qui ne connaît pas le rossignol dans À la claire fontaine ou Alouette, gentille alouette ?

Depuis Clément Janequin (1485-1558) jusqu'à Olivier Messiaen (1908-1992), les compositeurs se sont inspirés des oiseaux. Mais c'est à partir du 16e siècle que les musiciens s'inspirent de leur chant, dans une tradition qui date du Moyen-Âge, comme en témoigne l'évocation du coucou dans le canon anglais Sumer is icumen.

Avec Clément Janequin et son Chant des oiseaux vers 1520, l'imitation du chant des oiseaux devient voulue et consciente.
On dit de lui qu'il fut le premier musicien « bruitiste », qui tentait de retranscrire dans ses
compositions ce qu'il entendait.

Dans l'adagio de la Symphonie pastorale, Ludwig Van Beethoven (1770-1827) a rassemblé tous les essais des siècles précédents : le rossignol, le loriot, la mésange, le rouge-gorge... fournissant les motifs mélodiques de la scène « Au bord du ruisseau ».

Émerveillé par le chant de son étourneau, Mozart s'en est inspiré pour composer un petit thème présent dans l'ouverture du troisième mouvement du Concerto pour piano N°17 en sol majeur."

Les compositeurs du 20e siècle, Igor Stravinsky et surtout Olivier Messiaen, se sont beaucoup inspirés du chant des oiseaux, les nouvelles techniques d'enregistrements, depuis les années 1950, ayant permis d'analyser et de mieux comprendre leur chant.

Une diversité d'instruments

La voix humaine est certainement le premier instrument imitant le chant des oiseaux, avant même la flûte, et ce dès la préhistoire.

Puis, grâce à leurs fréquences aiguës, les flûtes deviennent les instruments idéaux pour imiter les oiseaux, en particulier les passereaux.

Peu-à-peu, les compositeurs utiliseront d'autres instruments que ceux à vent, comme le clavecin, le piano, la viole, le violon afin d'imiter le chant des oiseaux.

Camille Saint-Saëns, dans Le Carnaval des Animaux, utilise la flûte traversière pour le
passage intitulé « Volière » alors qu'il compose « Le Cygne » pour un violoncelle.
Jean-Philippe Rameau préfère le clavecin pour interpréter « La Poule » tandis que Théodor Schwartzkopff reste fidèle à la voix humaine pour sa Sonata all'imitatione del rossignuolo e del cucco.