Les cris sont souvent innés. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les jeunes oiseaux émettent des cris bien avant l'éclosion. Mais le chant doit être appris chez la plupart des espèces et les jeunes oiseaux sont incapables d'acquérir un chant structuré et complet sans l'aide d'unmodèle. Faute d'apprentissage, ils en seraient réduits à un chant très peu élaboré ne permettant pas la totalité de leurs comportements sociaux.

L'apprentissage passe par l'imitation

La première période d'apprentissage a lieu quand le jeune est encore au nid. En écoutant son père dans les premiers mois de sa vie, il émet un chant différent de celui de l'adulte, appelé chant juvénile.

C'est au printemps suivant que le jeune parfait son chant en imitant les autres mâles.

Chez certains oiseaux, comme le Merle noir, le chant est amélioré par de nouveaux motifs, appris par l'oiseau, tout au long de sa vie.

La part de l'inné et de l'acquis

Mais quel modèle le jeune oiseau doit-il imiter ?
Chez certaines espèces, il existe une reconnaissance innée du modèle à imiter.
C'est le cas chez le Rossignol philomèle. Soumis à deux chants différents – cas peu probable dans la nature – le jeune rossignol apprendra principalement celui de son espèce.

À l'inverse, un Bouvreuil pivoine apprendra uniquement le chant de son père nourricier. Si celui-ci appartient à une autre espèce, il apprendra le chant de cette dernière.
Chez lui, c'est donc la construction temporelle (le tempo) du chant qui est connue de manière innée.

Des expériences montrent qu'un jeune Verdier d'Europe élevé par une autre espèce, émettra un chant composé de notes de cette espèce, arrangées suivant le rythme propre au Verdier.
Enfin, chez les espèces comme le Pinson des arbres, l'apprentissage ne semble servir qu'à affiner un chant déjà connu de manière innée.