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Artenay (45)

Musée du Théâtre Forain - Artenay (45)

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée du Théâtre Forain - Artenay (45)
Aller plus loin :
Numéro d'inventaire : 
1995.1.16

Dénomination : 
Appellation : 
Période (siècle ou millénaire) : 
Description en langage naturel : 
Babeo se dirige vers Cucuba. Ses deux mains, ramenées derrière le dos, maintiennent entre ses jambes son épée garnie de son fourreau dont le bout est percé. Cucuba est vu de dos, regardant, à gauche, celui qui est placé de ce côté. Le fond représente une espèce de carrefour où l'on voit, à gauche, deux personnages dansant, et, au milieu, un homme, la hotte au dos, monté à rebours sur un âne dont il tient la queue relevée tandis qu'un autre personnage, muni d'un soufflet, administre à l'âne un remède aérien.

Dimensions : 
L. 9 cm ; H. 6,8 cm

Mode d'Acquisition : 
Date d'acquisition : 
1993

Statut juridique : 
Observations-Commentaires : 
Cette célèbre suite, intitulée Balli di Sfessania, se compose de 24 planches gravées à l’eau-forte, sans doute conçues par Jacques CALLOT lors de son séjour à Florence, de 1614 à 1621, au service de Cosme II de Médicis. Les plaques ne furent gravées qu'après le retour de l'artiste dans sa Lorraine natale, en 1621.

Arrangés en paires, les personnages de la commedia dell'arte représentés sur ces planches ne correspondent pas forcément à des acteurs connus, même si la plupart sont assez facilement identifiables par leur nom : Scapino, Mezzetin, Coviello, Scaramouche, le capitaine Fracasse, Francesquina, Pulcinella...

Toutefois, il est clair que Callot n'a pas voulu composer une sorte de catalogue des tippi fissi, ni se faire chroniqueur. Certains personnages fondamentaux n'y figurent pas - à commencer par Arlequin, ou même Pantalon (que CALLOT a pourtant représenté ailleurs) - et les innamorati en sont exclus. De plus, mis à part sur le frontispice, les acteurs ne sont pas montrés en scène, mais paraissent évoluer en plein air, hors de tout contexte dramatique.

Il s'agit donc plutôt d'une suite de variations sur le mouvement et les postures propres aux acteurs de la commedia dell'arte, avec une prédilection évidente pour les contorsions et le caractère outrancier et grotesque des attitudes. Plus qu'un effort « documentaire », cette volonté de stylisation nous apporte un témoignage précieux sur l'esprit du jeu de la commedia degli zanni telle qu'elle pouvait exister au tout début du siècle dans son milieu d'origine. Soigneusement travaillés, les arrière-plans fournissent des scènes supplémentaires qui suggèrent une activité ludique de type forain ou festif, plus que le théâtre au sens strict.