M.E.B.

La collection en ligne du Musée d'ethnographie de Bordeaux 2

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Les cordophones

908.2.4
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Informations supplémentaires
Jeune fille avec guitare, Chili

Les instruments à cordes répondent tous au même critère structurel principal, à savoir la fixation de cordes entre deux points fixes. La structure du support au-dessus duquel elles sont tendues, ainsi que leur disposition par rapport au support, permettent de distinguer les différents types de cordophones. Ainsi, on obtient les principaux groupes qui sont les arcs, les cithares, les harpes, les luths et vièles et les lyres, tout comme leurs dérivés - les pluriarcs, les harpe-cithares et les harpe-luths. Il est tout à fait remarquable que seul le continent africain a donné naissance à toute la palette de types, alors que les autres continents n'en présentent qu'un nombre limité.

Petit lexique (Dournon 1990*) :

Manche = élément sur lequel est fixée une extrémité des cordes, l'autre étant fixée à la caisse.
Touche = élément lisse rapporté sur le manche (ex. violon).
Frettes = dispositifs en relief (bois, métal, boyau, cire) pour modifier la longueur vibrante.
Cordes idiocordes = découpées sur le corps de l'instrument : toujours en écorce.
Cordes hétérocordes = cordes rapportées : végétal, soie, métal, boyau, crin, nylon, autre.
Cordes sympathiques = cordes métalliques disposées en dessous des cordes mélodiques ; elles ne sont pas frottées, mais vibrent sous l'influence des cordes mélodiques ; elles sont généralement fixées avec des chevilles latérales le long du manche.

*Dournon, Geneviève
1990 Pour une description méthodique des instruments de musique, Département d'Ethnomusicologie, Musée de l'Homme, Paris, 38p (en collaboration avec Marie-Barbara Le Gonidec et Susanne Fürniss)

Les harpes

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Le manche courbe ou droit forme un angle avec la caisse de résonance, la disposition des cordes se situe sur un plan perpendiculaire par rapport à la table.
Les harpes, jadis d'une grande répartition entre la Méditerranée et l'Extrême Orient, sont aujourd'hui particulièrement présentes sur le continent africain. Largement répandues en Afrique Centrale, elles accompagnent des chants historiques et de louanges, des contes et des chantefables.

Les vièles

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De structure identique à celle du luth, la vièle s'en distingue par la mise en vibration des cordes. Alors que les cordes du luth sont pincées, celles de la vièle sont frottées avec un archet ou avec une roue.

Lyre

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Le manche est maintenu en position horizontale par deux montants reliés à la caisse.

Les harpe-luths

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Dans ce type hybride entre luth et harpe, le chevalet obtient un rôle primordial. En effet, c'est grâce à lui que les cordes - tendues entre un manche droit prolongeant le plan de la caisse (luth) - sont disposées perpendiculairement à la table (harpe).
La harpe-luth est très répandue en Afrique Occidentale, connue sous le nom de soron ou kora, selon le nombre de cordes. Instrument des griots, elle est jouée en solo ou comme accompagnement des chants relatant des événement historiques de la région ainsi que la généologie et les exploits des notables.

Pluriarc

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Plusieurs manches courbes sont intégrés dans une caisse de résonance. Chaque corde est fixée à un manche.

Les luths

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Le manche droit se situe en prolongation de la table d'harmonie, la disposition des cordes est dans la plupart des cas parallèle entre elles et parallèle à la table.
Les luths connaissent une répartition universelle et se présente sous des formes particulièrement variées.

Les cithares

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Les cordes sont fixées en disposition parallèle entre elles et parallèle par rapport à un support sans manche : bâton, tube, table, caisse etc. C'est le cordophone qui donne lieu à plus grande variété de sous-types.