Après avoir chorégraphié et mis en scène Splendid's de Jean Genêt et ShowRoomDummies. La fougueuse équipe grenobloise poursuit sa recherche sur le rapport du corps au corps artificialisé Stéréotypie mène ce qui est humain, irrégulier et accidenté vers la régularité et la perfection d'un « nouveau corps » constitué par des interprètes, des éléments organiques et anthropomorphes, apparemment vivants, et un dispositif de lumières robotisées. Cet univers intègre la proposition visuelle de la plasticienne Vidya Gastaldon et croise à nouveau la puissance du musicien électronique autrichien Peter Rehberg/Pita en association avec les mélodies fragiles delà chanteuse Noriko Tujiko. Stéréotypie met en scène cet idéal d'innovation qui dévoile les limites d'un fantasme de perfection physique et mécanique, mais également toute l'excitation liée à ce fantasme.
Après avoir présenté un travail remarquable à partir de Splendid's de Jean Genêt au théâtre Le Rio à Grenoble, création pour danseurs et mannequins-marionnettes, le Groupe DACM poursuit sa recherche sur le vivant et sa représentation avec ShowRoomDummies.A partir du trouble que peut susciter le mannequin et en s'appuyant sur les textes de W. Gombrowicz et Léopold von Sacher-Masoch, ShowRoomDummies explore les thèmes de la répulsion et de l'érotisme, de la frontière de l'animé et de l'inanimé. Etienne Bideau-Rey est plasticien. L'approche de Gisèle Vienne se fonde sur la littérature, le théâtre et la philosophie. Tous deux sont passés par l'Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette.