L'action instrumentale se déroule autour d'une grosse machine à sons, une sorte de « boîte à rythme », truffée de capteurs, de déclencheurs, de synthétiseurs et d'ordinateurs, sur laquelle travaillent des ouvriers très spéciaux, parlant un langage bizarre et ayant des comportements pour le moins étranges. Nous assisterons à leurs multiples tentatives pour maîtriser la matière sonore et nous les verrons fabriquer de beaux sapophones*, durant une journée de travail. * sapophone : instrument de musique qui se porte comme un costume et qui se joue en dansant.
Collaboration artistique : DUBOC Odile ; DANJOUX Bruno ; GANACHAUD Stéphany ; MICHEL Françoise ; ROGNERUD Françoise
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Chorégraphie(s) : DUBOC Odile
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J'ai mis du sable dans mes chaussures. Exprès, vite fait, comme ça. Et puis des plumes. Plein de plumes. Beaucoup. Je voulais me grossir, me changer. Voler. Non. Perdre. Non. M'endormir entre tes plumes. C'est ça. Et que ça reste. Que ça reste là. Comme ça. De la poussière. Ne rien changer. Sauf peut-être, je ne sais pas. De la douceur. Oui, j'en voulais. J'en voulais plein. A en perdre. A en perdre le poids. Celui des plis, des pluies. Non, celui des âges. Voilà, je te le dis. Reste là. A la frontière des airs. Je ne nomme pas. Je vrille. Je fais tout ça pour te gagner ton temps. C'est une création qui s'ouvre comme on ouvre la mémoire, une variation sur l'âge, un feuilleté d'enfance. Nous pourrions dire aussi qu'elle empile des histoires, dépoussière des envies. C'est un grenier qui s'ouvre, un espace de matière pour déposer les armes et créer du silence.
Dan Jemmett a fait une entrée fracassante sur la planète théâtre avec Shake et Presque Hamlet. Après ces deux énergiques (mises en) pièces de Shakespeare, il s'attaque désarmais à un classique de la comedia dell'arte. Avec sa fantaisie inventive et son humour très « british », il s'empare de l'histoire du doux et tendre prince Misha qui ne veut pas régner. Il ai me la jolie Marina que la maléfique Morgane envoie dans un jardin étrange et merveilleux où se cachent un dragon et trois mystérieuses oranges... « C'est un conte de fées délicieux, nous dit Dan Jemmett, je crois qu'il n'y a pas meilleure façon pour que metteur en scène et public se rencontrent et s'amusent ensemble ». Cette promesse est bel et bien tenue, tant il sait rendre communicatif son formidable bonheur de faire du théâtre.
