Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Les usages du dessin
Le dessin préparatoire
Avant de réaliser une oeuvre peinte, sculptée, gravée, décorative ou architecturale, l’artiste conçoit et élabore son projet à l’aide du dessin. Le dessin final peut servir de modèle à un artiste d’une autre discipline comme par exemple le dessin pour une oeuvre d’orfèvrerie attribué au peintre Holbein le Jeune.
Les études préparatoires illustrent les diverses phases du processus créatif depuis les premières pensées de l’artiste, la maturation et la mise en place des idées, jusqu’à l’oeuvre achevée. Plusieurs étapes se distinguent, de manière non systématique et dans un ordre plus ou moins aléatoire selon l’inspiration de l’artiste :
- Les premières pensées
- Les études de composition d’ensemble
- Les études de disposition d’un ou plusieurs groupes de figures
- Les études individuelles de personnages et de détails
- Les dessins de présentation ou les esquisses peintes à soumettre au commanditaire
- Les cartons à la dimension de l’oeuvre finale, conçus pour le transfert sur le support définitif
Le degré d’achèvement des dessins varie, allant d’esquisses rapidement brossées à des dessins mis au net, reconnaissables à un tracé précis et à une exécution soignée. Les dessins préparatoires, comme ceux de Léon Cogniet pour L’Expédition d’Égypte sous les ordres de Bonaparte, révèlent abandon d’idées en cours d’étude, repentirs, variantes, techniques d’agrandissement pour changer d’échelle (mise au carreau), techniques de report sur un autre support (calque), etc.
Le dessin sans finalité préparatoire
L’artiste réalise aussi des études pour sa satisfaction personnelle, parfaire sa pratique, ou se souvenir et se constituer un répertoire de modèles.
Le dessin comme œuvre autonome
Le dessin peut se suffire à lui-même, comme oeuvre aboutie, conservé, offert ou vendu à des amateurs et des collectionneurs. Le paysage, en particulier à l’aquarelle, et le portrait connaissent ainsi un succès croissant au 18e siècle.