Les techniques du dessin sont innombrables et varient suivant les artistes, les époques et les lieux. Dès le Moyen Âge, des traités, comme Le Livre de l’art de Cennino Cennini au 15e siècle, décrivent les matériaux et les outils du dessin et de la peinture, fournissant une multitude de recettes d’atelier. Aux 19e et 20e siècles, les fabricants commercialisent des produits de plus en plus diversifiés destinés aux artistes, et ceux-ci n’hésitent pas à faire preuve d’imagination dans le choix de leurs techniques et de leurs supports, les dessins au café de Victor Hugo n’étant qu’un exemple.

Les supports

Le parchemin, support des manuscrits médiévaux, est peu à peu remplacé par le papier, plus économique, surtout après l’apparition de l’imprimerie en Occident au 15e siècle. Dès lors, si le parchemin continue à être utilisé, le papier devient le support de prédilection du dessin.

Le parchemin

Il s’agit d’une peau épilée et non tannée, traitée spécifiquement. Les plus prisées sont celles de mouton, de chèvre et de jeune veau. Le parchemin le plus fin, appelé vélin, est fabriqué à partir de peaux de veaux, d’agneaux ou de chevreaux morts-nés.

Le papier

Avant le 19e siècle, les papiers sont faits à la main, dans des moulins, à partir de vieux chiffons. Ensuite, l’industrie papetière a recours au bois comme matière première pour faire face au développement croissant de la presse et de l’édition, et les types de papier se multiplient. Le papier artisanal est encore produit de nos jours dans quelques rares moulins à papier.
La couleur naturelle du papier est blanc crème. Cependant, les artistes choisissent souvent des papiers colorés. La coloration est obtenue soit dans la masse, lors de la fabrication de la feuille, soit par l’artiste lui-même, en déposant sur une face une matière fluide (papier lavé) ou un enduit coloré (papier préparé).