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Orléans (45)

Musée des Beaux-Arts d'Orléans

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée des Beaux-Arts d'Orléans
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La vie d’un dessin au musée

La réserve dessin au musée des Beaux-Arts d'Orléans
La réserve dessin au musée des Beaux-Arts d'Orléans

À quoi sert un musée ?

La mission d’un musée de France selon la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France est de :
- Conserver, restaurer, étudier et enrichir ses collections ;
- Rendre ses collections accessibles au public le plus large ;
- Concevoir et mettre en oeuvre des actions d'éducation et de diffusion visant à assurer l'égal accès de tous à la culture ;
- Contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu'à leur diffusion.

La seconde vie d’un dessin

Après son acquisition, la première étape est l’inventaire : le dessin, décrit, mesuré, renseigné (provenance, histoire…), photographié, est inscrit sur un registre, papier ou informatique, et devient officiellement propriété du musée (dans le cas des musées d’Orléans, de la ville d’Orléans). Il entre ainsi dans la domanialité publique ce qui lui assure :
- Inaliénabilité : il ne peut être vendu.
- Imprescriptibilité : il appartient pour toujours à la ville d’Orléans. S’il est volé puis retrouvé, la ville peut en réclamer la restitution au-delà du délai de 5 ans de prescription appliqué aux objets mobiliers par le Code civil.
- Insaisissabilité : il ne peut être saisi, par exemple par des huissiers pour rembourser des dettes de la ville.

Le service de documentation du musée crée un dossier d’oeuvre, autrefois papier aujourd’hui informatisé, qui s’enrichit de toutes les informations sur le dessin (échanges de courriers, articles, dossiers d’exposition, rapports de restauration, analogies…), tâche de longue haleine et véritable mine d’informations pour les chercheurs.

Le dessin nouvellement acquis passe entre les mains de la restauratrice d’arts graphiques du musée qui
l’examine, intervient si nécessaire, et le conditionne pour être rangé en réserve.

Les membres de la conservation du musée étudient le dessin, avec l’aide bienvenue de chercheurs, retracent son histoire ou son attribution et le replacent dans son contexte (en 2014 un dessin de Goya du musée d’Orléans a ainsi été identifié comme provenant d’un album de l’artiste éparpillé entre plusieurs musées), etc. Puis, il faut le diffuser auprès de la communauté scientifique et du grand public, à travers des publications, des expositions ici ou ailleurs, et dorénavant des sites internet. Les collections des musées de la ville d’Orléans sont en effet désormais peu à peu accessibles sur la base nationale Joconde et la base de données de l’association des musées de la région Centre-Val de Loire.


Enfin, le récolement, opération prescrite par la loi de 2002, impose à chaque musée, tous les 10 ans, de vérifier la présence et l’état de toutes les oeuvres à son inventaire. Lors d’un constat d’absence des recherches approfondies sont menées avant qu’une déclaration de vol ne soit déposée, ou que l’objet ne soit radié de l’inventaire lorsque sa destruction est avérée. À cet égard, le sort du Musée Paul Fourché qui abritait une partie de la collection de dessins qu’il avait léguée au musée est exemplaire : incendié suite aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, il a aussi très probablement été en partie pillé. Les dessins manquants n’ont donc pas été radiés dans l’espoir que certains refassent surface et puissent être réclamés.