COMPA, le conservatoire de l’agriculture - Chartres (28)
Les moulins de Charles Marcel-Robillard
Charles Marcel-Robillard (1898-1985)
Charles Marcel-Robillard est né dans une famille originaire de Jouy, en Eure-et-Loir. Il a été instituteur puis directeur d’école à Paris jusqu’en 1959. Il effectue un passionnant travail de recherches sur les traditions du pays chartrain. Ce « folkloriste » de la Beauce laisse après sa mort en 1985 une œuvre considérable. L’histoire locale, autant que celle de la France rurale, restera marquée par son Folklore de la Beauce en treize volumes, qui aborde l’ensemble des arts et traditions populaires de la Beauce, et notamment le costume et le mobilier traditionnels ou encore les traditions orales ; celui qui fut l’un des derniers à pratiquer le dialecte beauceron a collecté de nombreux contes et légendes de la région.
Les moulins de Beauce
Parmi les traces du passé régional, Charles Marcel-Robillard se passionne pour les moulins de la Beauce. Il succède à Gustave Fouju comme président de la société « Les Amis de la Beauce » en 1932. C’est à cette époque-là qu’il entre en relation avec le meunier de Ouarville. A partir de 1937, il entreprend des démarches pour faire classer le moulin de Ouarville aux Monuments historiques. Grâce à l’appui de Georges Henri Rivière, le classement est effectif en 1941. Le moulin de Ouarville est de nos jours l’un des plus importants moulins qui tournent encore dans le ciel de Beauce ; il a été entièrement restauré en 1992.
Suite à ce classement, Charles Marcel-Robillard commence à recenser l’ensemble des moulins de la Beauce chartraine. Cet inventaire aboutit à un livre paru en 1965 chez G.-P. Maisonneuve et Larose, consacré aux Moulins et meuniers du pays beauceron, premier volume de la longue série consacrée au folklore de la Beauce.
Charles Marcel-Robillard construit alors les maquettes des moulins qu’il a recensés. Il garde ainsi la mémoire de ces moulins pour la plupart aujourd’hui disparus. Il effectue au préalable un travail de recherches à la bibliothèque de Chartres et s’appuie sur des photographies et des cartes postales. Plusieurs maquettes de moulins sont conservées au Compa.