Tal Coat, Guillevic et la préhistoire
Prolongée jusqu'au 27 mai 2018, cette exposition, conçue comme un triptyque, porte un regard sur les relations qu’entretiennent l’œuvre de Tal Coat et l’art préhistorique, accompagné de la poésie d’Eugène Guillevic, lui-même fortement nourri des paysages mégalithiques.
Elle confronte des œuvres du fonds Tal Coat à des objets issus des collections de la Société polymathique du Morbihan provenant du Musée de Vannes. Elle permet, au-delà de certaines proximités formelles, de mesurer l'importance de la préhistoire chez Pierre Tal Coat, en termes de pensée de l'espace et de relation au monde et au temps (la fouille, la paroi, la frontalité).
Tal Coat (1905-1985), Guillevic (1907-1997)... Tous deux Bretons de même génération, de renommée et de présence internationales, bien que relativement moins reconnus jusque récemment dans leur terre de naissance, présentent d’étonnants parallèles, coïncidences, concordances, connivence(s), échos dans le parcours de leurs rapports respectifs à la création artistique et poétique. Et pourtant, ils ne se sont jamais rencontrés.
Outre le parallèle évident de l’évolution chronologique de leurs créations, leur indépendance de toute école ou mouvement, c’est surtout leur communauté de perception de l’être de la matière, leur ancrage dans la préhistoire de leur terre natale, en même temps que leur exigence d’une saisie de l’instant présent dans toute forme de vie, qui les rapprochent de manière saisissante.
Cette manifesttaion est conçue en collaboration avec le Musée de Vannes, la Société polymathique du Morbihan et Monique Chefdor, professeure honoraire de littérature (France et Etats-Unis), et avec la complicité de François Jeune, peintre et professeur à l’université Paris 8.
Monique Chefdor est l'auteur d’ouvrages et d'articles sur Cendrars, Chirico, Guillevic, Proust, Segalen ainsi que sur les rapports écriture / peinture ; sa dernière contribution dans ce domaine est « l’œil de Guillevic » (à propos des écrits de Guillevic sur les peintres) en épilogue à Ouvrir (textes réunis par Lucie Albertini Guillevic) en préparation chez Gallimard. Outre sa carrière universitaire, il se trouve que marquée depuis sa petite enfance par les alignements de Carnac où elle réside toujours, elle n’a cessé d’explorer les sites mégalithiques dans le monde entier et de suivre les travaux de chercheurs à leur sujet au niveau international.