Ecrits & entretiens

 

Pour être complet, disait Tal Coat, l'être humain se doit de nommer mais pour bien nommer, il faut d'abord peindre comme si peindre, c'est participer totalement à la vie, et nommer, ajouter la part de l'homme au réel. 

Publiés encore de façon fragmentaire, les écrits de Tal Coat ont d'abord été publiés dans des revues l'Ephémère n° 5, 16, 18, la Revue des Belles Lettres n° 3/4, Argile pour n'en citer que quelques-unes, et dans trois livres importants Traverse d'un plateau, Vers ce qui fut /est/ ma raison profonde de vivre, Libre regard, ... 

 

Dans une interview donnée à Jean Clair in Chroniques de l'art vivant, n° 34, Paris, novembre 1972, Tal Coat livrait ces lignes, un poème, manifestant le même but que celui qui l'anime dans sa peinture :

 

De l'invisible action venant de par delà toute chose nommée, de sa primauté

Avant que ne soit le point, la ligne, le ton, la couleur

il doit être déjà

être déjà l'assise soulevée en gésine

comme l'étale gonflée prête à se froisser, déchirer sous le vent

l'assise de tous les parcours visibles et invisibles, émergant,

s'abîmant dans le retour à la source, résurgeant dans

l'imprévisible remontée des abîmes, venant au jour dans le

tremblement du vertige.

Action contenue, voilée de la poussée profonde, l'ineffable

courbure de l'invisible force, mouvance de l'aire visible

portée hors d'elle en tous ses aux-delàs.

Comme la terre portant mes pas en tous ses aspects, paix et

ravages

boues et dépôts livrés à l'air des temps.

Mais toujours l'impondérable tension dans l'invisible

de ses moyens

qui livrée au ravage et successives ruines pour autant n'est

altérée en son essentielle profondeur et action

qui encore comme la terre retournée d'entrailles luisant du

ciel, porte au jour ce qui fut abîmé d'ombre

comme si le dit déjà dit retourné, enfoui voulait surgir d'autre

visage, mais aussi encore l'image de l'attente active,

l'interrogation.

Et voici que naissent dans la tension, la courbure, signe

visible de l'invisible poussée, les amers du regard.

 

 

Ecrits

 

Pierre Tal Coat, un poème et 7 gravures in Traverse d’un plateau, Maeght éditeur, Paris, 1963

Pierre Tal Coat, Dialogue in Derrière le miroir n° 199, Maeght éditeur, Paris, 1972

Pierre Tal Coat, Vers ce qui fut /est/ ma raison profonde de vivre, Bron S.A., Le Mont-Sur, Lausanne, 1985

Pierre Tal Coat, Libre regard, Maeght éditeur, Paris, 1991

 

Entretiens

 

Charbonnier, Georges, Entretien avec Pierre Tal Coat, le Monologue du peintre, vol II, ed Julliard, Paris, 1960

Clair, Jean, Pierre Tal Coat, interview de l'artiste, Chroniques de l'art vivant, n° 34, Paris, novembre 1972

Michel Jacques, Dialogue avec Tal Coat, un peintre sur le chemin de la simplicité, Le Monde, Paris, 23 novembre 1972

Léger, Jean-Pascal, Le regard et la marche, Revue Fleuve n°1, Rouen, 1982

Léger, Jean-Pascal, Ma peinture commence aujourd'hui, Tal Coat, parcours 1945-1983, cat.expo, Musée d'Evreux, Ancien Evêché, Evreux, 1983

Devolder Eddy, Conversation avec Pierre Tal Coat, Editions Tandem, Gerpinnes (Belgique) 30 juin 1991

Léger, Jean-Pascal, Entretiens publiés, partiellement dans Tal Coat, Lavis et aquarelles, Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis, 1991, dans la Couleur de Tal Coat, Hôtel des Arts, Toulon 2006 

Léger, Jean-Pascal, L’immobilité battante, Entretiens avec Pierre Tal Coat, Editions Clivages, 2007, et Nouvelle édition, Editions L’Atelier contemporain, 2017

 

En préparation

Correspondance de La Triade : André du Bouchet, Henri Maldiney, Pierre Tal Coat, Editions L’Atelier contemporain, printemps 2018

 

 

 

De nombreux écrits de Tal Coat figurent en bonne compagnie dans des ouvrages à trouver sous la rubrique

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