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Index biographiques

Antoine-Louis Barye (1795-1875)
Antoine-Louis Barye est reconnu pour ses innombrables sculptures animalières inspirées par ses observations au Jardin des Plantes. En 1831, il expose au Salon Tigre dévorant un glavial, œuvre tourmentée et romantique qui le classe comme alter ego, en sculpture, du peintre Eugène Delacroix. Ouvrant sa propre fonderie, Barye dirige la diffusion de son œuvre. Il répond à plusieurs commandes de l’État dont La Paix, La Force, La Guerre et L’Ordre (1857) pour le Louvre. 

Pierre-Jean de Béranger (1780-1857)
Chansonnier français prolifique, il remporte un énorme succès dans la première moitié du XIXe siècle avec des chansons très critiques à l'égard de la Restauration et de la suprématie cléricale. À une époque où la liberté de la presse est très limitée, il fait de la chanson une arme politique qui lui permet de célébrer les gloires de la République et de l'Empire auprès des milieux populaires.

Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
Formé à Douai, Boilly s’installe à Paris en 1785 où il se fait portraitiste. Observateur de la vie quotidienne, il devient célèbre pour ses compositions inspirées de la petite bourgeoisie parisienne entre la Révolution et la Restauration. Le Salon lui attribue une médaille d’or en 1804 et il obtient la Légion d’honneur en 1833. Boilly a également laissé une série de trompe-l'œil d'une grande virtuosité technique.

Eugène Boudin (1824-1898)
Paysagiste français, il est l’un des premiers à peindre sur le motif des marines d’abord en Normandie puis sur la Côte d'Azur. Cherchant à traduire les effets de la lumière naturelle et les brusques changements atmosphériques, il élabore un style enlevé qui privilégie la touche et la rapidité d'exécution. Les impressionnistes le considèrent comme l’un de leurs principaux précurseurs. 

Alexis de Broca (1868-1948)
Artiste et collectionneur fantaisiste, Alexis de Broca vivait durant l’été à Nantes et sur la côte bretonne, puis, l’autre partie du temps, en Afrique, en Italie ou en Espagne. De ses voyages, il rapporte des paysages orientalistes et des scènes de genre inspirées de la vie quotidienne qui touchent les amateurs fortunés de son entourage. Alexis de Broca fut également une figure charismatique pour son petit-fils, le cinéaste Philippe de Broca. 

Pieter Bruegel le Jeune (1564-1638)
Peintre flamand, fils de Pieter Bruegel l'Ancien (v. 1528/30-1569), il se spécialise dans la copie et dans la reprise des scènes populaires qui ont fait le succès de son père : kermesses, moments de la vie paysanne, paysages qui évoluent au fil des saisons.

Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875)
Peintre et sculpteur français, il remporte le grand prix de Rome en 1854. Très en faveur sous le Second Empire, il répond à plusieurs commandes comme La Danse, œuvre controversée destinée à la façade de l'opéra de Paris. Fin scrutateur de la vie des rues comme le montrent ses dessins, il dote ses sculptures d'un sens du mouvement qui déplaît aux milieux académiques conservateurs.

Eugène Chigot (1860-1923)
Né à Valenciennes, formé à Dunkerque, Eugène Chigot est admis en 1880 à l’École des Beaux-arts de Paris. Après un long séjour en Espagne en 1887, il rejoint son ami Henri Le Sidaner à Étaples. En 1891, il est nommé peintre officiel du ministère de la Marine. Grand voyageur, il peint de nombreux ports et paysages dans un style proche de l’impressionnisme. 

Clodion (1738-1814)
De son vrai nom Claude Michel, Clodion est un sculpteur français né à Nancy. Élève de Jean-Baptiste Pigalle, il remporte le grand prix de sculpture de l’Académie Royale en 1759 et reste connu pour ses groupes mythologiques de danseuses, de bacchantes ou de nymphes en terre cuite. Certains de ses bas-reliefs sont tirés en bronze pour décorer les meubles de de Riesener ou de Roentgen. 

Camille Corot (1796-1875)
Considéré comme l’un des fondateurs de l’École de Barbizon, Camille Corot expérimente la peinture de paysage sur le motif lors d’un premier voyage en Italie entre 1825 et 1828. Alors qu’ils sont inspirés de lieux existants, ses tableaux sont très souvent recomposés et terminés à l’atelier. Ses recherches sur la lumière, sa prédilection pour le travail sur le motif et pour le paysage saisi sur le vif en font un précurseur de l’impressionnisme, bien que Corot reste proche de la doctrine classique par son goût des compositions strictement ordonnées. 

Le Corrège, Antonio Allegri dit (vers 1489-1534)
Né dans les environs de Parme, Le Corrège est formé à Mantoue. Marqué par les œuvres de Mantegna, il atténue son style aux volumes prononcés par un clair-obscur vaporeux hérité de Léonard de Vinci. Cette douceur dans le traitement des modelés associée à des éclairages qui embrument légèrement ses peintures aura une grande influence sur la peinture maniériste. 

Gustave Courbet (1819-1877)
La carrière de Courbet repose sur une série de scandales provoqués par des tableaux qui choquent le public des salons parisiens : L'Enterrement à Ornans (1848-50, Louvre), jugé vulgaire, dépeint une scène de genre en lui donnant la gravité et les dimensions monumentales d'une peinture d'histoire. Chef de file du réalisme, Courbet participa également activement à la Commune de Paris.

Jacques-Louis David (1748-1825)
Prix de Rome en 1775, David entame une relecture du classicisme de la Renaissance (Raphaël) et du XVIIe siècle (Poussin) qui le conduit au style noble et dépouillé qui s'illustre pour la première fois dans Bélisaire demandant l'aumône (1781, Lille). Très actif sous la Révolution française, David devient le peintre officiel de Napoléon avant de mourir en exil à Bruxelles après la Restauration.

Eugène Delacroix (1798-1863)
Chef de fil du romantisme français, il donne un accent dramatique à la peinture d'histoire en insistant sur le tumulte et la présence de cadavres (Les massacres de Scio, 1824 ; La Liberté guidant le peuple, 1830). Il est également l'un des représentants de l'orientalisme après son voyage au Maroc (1834) qui exacerbe son goût pour les lumières mordorées et les coloris chatoyants.

Hermann Degering (1866-1942)
Après des études de philologie classique à l'université de Berlin, il occupe différents postes à la bibliothèque universitaire de Münster puis à la Staatsbibliothek de Berlin. En 1915, il est chargé d’enquêter sur les manuscrits allemands pris lors des guerres napoléoniennes et non restitués en 1815. Contre l’avis de la diplomatie, il préconise le transfert vers l’Allemagne des collections françaises regroupées au musée de Valenciennes. 

Benoît De Puydt (1798-1859)
Greffier originaire de Bailleul et amateur d'art passionné, il réunit une collection éclectique d'œuvres et d'objets qui témoignent de la culture flamande entre le XVe et XIXe siècle. En 1859, il lègue sa collection et sa demeure à la ville de Bailleul avec la charge d'en faire un musée. Malgré le bombardement de la ville en 1918, la collection a pu être en partie sauvée.

Charles Desavary (1837-1885)
Gendre du peintre arrageois Constant Dutilleux, Charles Desavary est un peintre, photographe, illustrateur et lithographe qui s’est spécialisé dans la représentation de paysages du Nord de la France. Il fut l’ami de Camille Corot et d’Eugène Delacroix. En 1999, le musée des beaux-arts d'Arras a fait l’acquisition d’un ensemble de 90 photographies de Desavary représentant Arras vers 1860-1870, avant les ravages des deux guerres mondiales.

Julien Deturck (1862-1941)
Élève de l'académie de dessin créée grâce au legs de Benoît De Puydt à la ville de Bailleul, Julien Deturck étudie à l'école des beaux-arts de Lille, puis de Paris. En 1900, il crée la Société septentrionale de gravure  pour promouvoir les graveurs et les lithographes du Nord de la France. Cette société invitait à pratiquer la gravure d'interprétation d'après des œuvres exposées dans les musées de la région.

Henri Duhem (1860-1941)
Avocat à Douai, Henri Duhem est initié à la peinture par Émile Breton qui lui fait rencontrer les peintres de l'École de Wissant avec qui il peint sur le motif les paysages du Boulonnais. En 1893, il se consacre exclusivement à la peinture et devient proche des post-impressionnistes, d'Auguste Rodin et d'Henri Le Sidaner. Son activité de peintre se double de celle de collectionneur.

Albrecht Dürer (1471-1528)
Dessinateur, peintre et graveur. Artiste universel, Dürer doit avant tout sa renommée à ses estampes qui se partagent en gravures sur bois et gravures sur cuivre. Il est le graveur dont les œuvres ont fait l'objet du plus grand nombres de copies du XVIe au XIXe siècle (près de deux mille).

Henri Fantin-Latour (1836-1904)
Peintre et lithographe français, il participe au Salon des refusés en 1863, tout en restant en marge du groupe impressionniste. À la peinture de plein-air, Fantin-Latour préfère les scènes d'intérieur et les natures mortes qu'il traite avec une technique précieuse qui associe effets de flou et empâtements expressifs.

Alexandre Évariste Fragonard (1780-1850)
Fils de Jean-Honoré Fragonard et élève de Jacques-Louis David, il se spécialise dans le style troubadour et peint des sujets tirés de l'histoire médiévale. À son aise dans les compositions de petits formats comme dans l'art monumental, il est gratifié de commandes officielles : Chambre des députés, plafonds des salles de céramique antique du Louvre, etc.

Louis Francia (1772-1839)
Né à Calais en 1772, Louis Francia suit son père qui émigre à Londres en 1790. En 1795, il commence à exposer ses aquarelles à la Royal Academy of Arts (où il montre ses œuvres jusqu’en 1821). De retour à Calais en 1816, il reste en contact avec des artistes et des collectionneurs britanniques. Ses œuvres, pour la plupart des paysages et des marines, se trouvent aujourd’hui dans des institutions anglo-saxonnes. 

Adolph Goldschmidt (1863-1944)
Historien de l’art allemand, grand spécialiste de l’art médiéval, il écrit en 1889 la première analyse détaillée de l'art médiéval du nord-est de l'Allemagne. En poste à Berlin, il noue des amitiés avec Heinrich Wölfflin, professeur à l’université, et Wilhelm von Bode, conservateur du Kaiser-Friedrich-Museum. En 1904, il est chargé d’établir un département d'histoire de l'art à l'université de Halle. 

Albert Guilmet (date inconnue-1922)
Né à Château-du-Loir dans la Sarthe, Guilmet est l’élève du peintre d’histoire Jean-Paul Laurens. Il débute au Salon en 1879. S’il existe peu de documents le concernant, nous savons qu’il fut conservateur du musée de Calais au moins à partir de 1913. Prévoyant, il met à l’abri les collections dont il a la charge, évitant leur dégradation lors des bombardements de la ville en 1917. 

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Élève de Jacques-Louis David, Ingres et le grand défenseur d’une permanence classique face aux assauts du romantisme. Son art présente toutefois une grande diversité. Si ses tableaux d’histoire respectent la doctrine académique (inspiration antique, idéalisme, privilège accordé au dessin, etc.), ses portraits et ses nus témoignent d’une grande inventivité. Les nus reflètent particulièrement l’obsession d’Ingres pour la ligne qu’il déploie, souple et gracieuse, en violant les règles de l’anatomie. 

Abraham Janssens (v.1573-1632)
Peintre maniériste flamand, son style évolue suite à plusieurs voyages en Italie où il est marqué par le réalisme de Caravage et le classicisme des Carrache. Définitivement revenu à Anvers, il y ouvre un atelier et tente de réaliser une synthèse picturale de ses influences italiennes en restant à l'écart de l'emphase baroque de son contemporain Rubens.

Nicolas-René Jollain (1732-1804)
Peintre français formé à Paris, Nicolas-René Jollain obtient le deuxième prix de Rome en 1754. Il est agréé à l’Académie en 1765. Peintre officiel, Jollain peint les décors de plusieurs demeures royales parmi lesquelles le château du Petit Trianon qu’il orne de peintures inspirées des Métamorphoses d’Ovide. 

Maurice Quentin de La Tour (1704-1788)
Adoptant la technique du pastel, il est reçu à l'Académie royale en 1746 et devient le brillant portraitiste de la cour de Louis XV (Madame de Pompadour, 1755) et des cercles intellectuels de l'époque des Lumières (Jean-Jacques Rousseau, 1753). Alliant ressemblance et profondeur psychologique, ses portraits tentent de représenter le modèle au plus près de son essence.  

Charles Lebeau (1842-1916)
Fils d’armateurs et de négociants boulonnais, Charles Lebeau noue de solides amitiés avec Manet, Boudin, Rodin et d’autres artistes actifs dans la seconde moitié du XIX siècle. À sa mort en 1916, il lègue à sa ville natale plus de 800 œuvres parmi lesquelles des sculptures de Carpeaux et de Rodin ainsi que des toiles de Corot, Fantin-Latour, Boilly, etc. En raison de la guerre, l’ensemble n’est révélé au public qu’en 1926. 

Charles Lebrun (1619-1690)
Peintre et décorateur français, Charles Lebrun est nommé directeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, puis premier peintre du roi Louis XIV, l’année suivante. Artiste officiel, il s'est surtout illustré dans des commandes prestigieuses comme la décoration de la galerie des Glaces du château de Versailles. Privilégiant la clarté narrative, Lebrun invente un style à la fois monumental et décoratif librement inspiré de Poussin et de Rubens.

Antoine Lécuyer (1793-1878)
Banquier de Saint-Quentin, il offre son hôtel particulier en 1877 afin de présenter le fonds d’atelier de Quentin de La Tour donné à la ville. Cet hôtel avait été construit en 1886 par Charles-Napoléon Pinguet. Inauguré en 1886, il est presque totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale. Reconstruit en 1932, il porte toujours le nom du généreux donateur.  

Hans Memling (vers 1435/40-1494)
Hans Memling est un peintre primitif flamand né à Seligenstadt, dans les environs de Francfort-sur-le-Main. Après sa formation à Bruxelles auprès de Roger Van der Weyden, il devient l’un des plus éminents représentants de la peinture brugeoise aux côtés de Jan van Eyck, de Petrus Christus et de Gérard David. Son style empreint de douceur confère sérénité et apaisement aux scènes religieuses qu’il peint, même celles aux sujets les plus douloureux. Memling fut également le portraitiste le plus important de sa génération. 

Antonin Mercié (1845-1916) 
Prix de Rome de sculpture en 1868, Antonin Mercié connaît la consécration au Salon de Paris de 1872 avec sa version de David. Dans le contexte de la défaite de 1870, le héros biblique symbolise les espoirs d’une revanche future. Mercié renouvelle son interprétation patriotique de l’histoire contemporaine en 1874 puis en 1882 avec Gloria Victis (Gloire aux vaincus) et Quand même ! 

Herri Met de Bles dit la Civetta (v. 1510-v. 1550)
Peintre flamand, son surnom lui fut donné en Italie (où il semble avoir travaillé à la fin de sa carrière) à cause de la présence d'une chouette dans la plupart de ses tableaux. Il est connu pour ses vastes paysages fantastiques dans l'esprit de Joachim Patinier (v. 1485-1524).  

Charles-Louis-Fleury Panckoucke (1780-1844)
Écrivain, imprimeur-libraire et éditeur français, il exerce jusqu'en 1809 la fonction de secrétaire de la présidence du Sénat. Au cours de plusieurs voyages, il réunit une collection de plus de 400 vases et coupes grecs qu'il lègue au Louvre. Il reçoit la Légion d'honneur en 1824.

Pierre Paquet (1875-1959)
Élève de l'École des beaux-arts et de l'École des arts décoratifs, Pierre Paquet est nommé architecte diocésain en 1901, puis architecte en chef des Monuments historiques en 1905. Chargé de la reconstruction d’Arras après la Première Guerre mondiale, il en respecte le style d’origine en utilisant toutefois le béton armé pour les parties non visibles (ossatures et charpentes). En 1923, il supervise la restauration du Mont Saint-Michel.

Jean Perréal (v. 1460-1530)
Peintre français reconnu pour ses portraits et ses miniatures, Jean Perréal (également connu sous le nom de Jean de Paris) fut peintre de cour de trois rois de France : Charles VIII, Louis XII et François Ier. Grâce à ses voyages en Italie et sa rencontre probable avec Léonard de Vinci, il figure parmi les pionniers de la Renaissance en France.

Giovanni Battista ou Gian Battista Piazzetta (1683-1754)
Peintre italien actif à Venise, il fonde une école de peinture réputée qui donne naissance à l'Académie. Sa maîtrise des perspectives vertigineuses, ses teintes claires et lumineuses lui donnent une place prépondérante dans le courant décoratif du baroque tardif. Plusieurs palais et églises de Venise portent son empreinte : San Stae, San Zanipolo, Santa Maria del Rosario, etc.

Nicolas Poussin (1594-1665)
Représentant incontestable du classicisme français, Poussin a passé la majeure partie de sa vie à Rome où il peint en solitaire à l’écart des grands courants. Marqué par l’Antiquité, Poussin forge un style clair et rigoureux adapté à la portée morale de ses sujets. Souvent qualifié de peintre intellectuel, il invente une esthétique de l’ordre et de l’harmonie qui aura un grand impact sur les artistes de Lebrun à Cézanne en passant par David. 

Pierre-Paul Prudh'on (1758-1823)
Peintre français marqué par le néo-classicime, il adhère aux idées révolutionnaires, avant de devenir un artiste marquant du règne de Napoléon Ier. En 1803, il est chargé de décorer le plafond de la salle de sculpture grecque du Louvre. Dans les années 1808-1815, il s'adonne à de vastes compositions allégoriques à portée morale comme La Justice et la Vengeance divine poursuivant le crime (1808, Louvre).

Louis Raemaekers (1869-1956)
Dessinateur de presse néerlandais, il devient pendant la Première Guerre mondiale l’un des dessinateurs les plus célèbres du monde. À sa mort,  The Times (Londres) écrit : « Il a été dit de Louis Raemaekers qu'il était le seul individu privé qui a exercé une influence réelle et grande sur le cours de la Première Guerre mondiale […]  En dehors [du] cercle des grands, Louis Raemaekers se manifeste comme un homme qui, sans titre et sans fonction, a certainement influencé le destin des peuples ». 

Rembrandt (1606-1669)
Grande figure de la peinture du Siècle d’or hollandais, Rembrandt a marqué l’histoire de l’art par ses clairs-obscurs puissamment brossés. Peintre prolixe, il fut aussi un important graveur qui a laissé plus de 300 eaux-fortes. Ses nombreux autoportraits proposent un regard sans concession sur les outrages du temps. Artiste renommé, Rembrandt connaît à la fin de sa vie un revers de fortune qui le plonge dans la misère. 

José de Ribera (1591-1652) 
Peintre espagnol, il s’installe à Naples en 1616. Sensible au ténébrisme du Caravage, ses premières œuvres reposent sur un emploi du clair-obscur saisissant qu’il abandonne à la maturité pour des éclairages plus doux. Il partage avec Le Caravage un goût pour les modèles tirés du peuple qui ancre son œuvre sur un versant réaliste. 

Auguste Rodin (1840-1917)
Auguste Rodin bouleverse les codes de la sculpture en tirant parti des déformations anatomiques et de zones inachevées pour doter ses figures d'une grande expressivité. En 1880, l'État lui commande la Porte de l'enfer, matrice d'où il tire, pendant près de quarante ans, ses œuvres les plus célèbres : Le penseur, Le baiser, etc.

Pierre-Paul Rubens (1577-1640)
Peintre flamand, il s'impose comme le grand maître du baroque. Après huit ans passés en Italie (1600-08), il s'installe à Anvers où il développe un style grandiose qui convient aussi bien aux compositions religieuses (Descente de croix, 1611-14, Cathédrale d'Anvers) qu'aux vastes décors princiers (Cycle des allégories de la vie de Marie

Hans Friedrich Emanuel Van Schennis (1852-1918)
Après des études à l’Académie de Düsseldorf et de Weimar, il peint des paysages dont les lumières douces ou crépusculaires évoquent plus la période romantique du début du XIXe siècle que l’impressionnisme dont il est contemporain. De différents voyages à Rome, il ramène des vues bucoliques où ruines et végétation s’entremêlent. 

Hans Stöcklein (1874-1936)
Historien de l’art et spécialiste d’armes anciennes, il est chargé en 1915 de mener une enquête sur les armes bavaroises dérobées par les Français lors des guerres napoléoniennes. L’objectif de sa mission secrète est de repérer « au musée de l’Artillerie de Paris ou ailleurs, des armures et des armes de grande valeur, appartenant à l’ennemi, mais qui [proviennent] de salles d’armures et d’arsenaux bavarois ». 

Jeanne Thil (1887-1968)
Élève du peintre décorateur Charles Fouqueray, Jeanne Thil se spécialise dans la peinture orientaliste. Grande voyageuse, elle répond à plusieurs commandes officielles et peint des fresques pour le Palais du Gouverneur à Dakar, le Palais Tunisien, le Palais de l'AOF, le musée des colonies à l'exposition coloniale de 1931 et le haut-commissariat à la France d'outre-mer à l'Exposition Universelle de 1937. Elle a aussi participé à la décoration de la salle du conseil du nouvel hôtel de ville de Calais. 

Anton Van Dyck (1599-1641)
Portraitiste de talent, Van Dyck a su flatter l’aristocratie en renvoyant d’elle une image à l’élégance décontractée. Peintre au talent précoce, il devient assistant de Rubens en 1618. De 1621 à 1627, il s’installe en Italie puis part à Londres en 1632. Nommé « peintre principal en ordinaire de sa Majesté » Charles Ier d’Angleterre, Van Dyck aura une influence notable sur les portraitistes anglais pendant près d'un siècle et demi. 

Gerrit Van Honthorst (1592-1656)
Né à Utrecht dans une famille d’artistes, Gerrit Van Honthorst se forme auprès d’Abraham Bloemaert avant de partir à Rome autour de 1610. Marqué par Le Caravage, il adhère à sa peinture ténébriste à tel point qu’il fut surnommé « Gherardo della Notte » (Gérard de la Nuit). Avec Hendrick Ter Brugghen et Van Dirck Baburen, Honthorst est l'un des principaux introducteurs du caravagisme dans les Pays-Bas du Nord.

Henri Édouard Vernhes (1854-1901)
Après des études à Rodez, Vernhes étudie à l’École des Beaux-arts de Paris en 1876. En 1878, il concourt pour le Prix de Rome puis participe au Salon à partir de 1880. Connu pour sa production de statuettes féminines en cire teintée, Vernhes a également répondu à des commandes officielles : en 1904, l’État lui commande pour le jardin des Tuileries, Du sommet à l'abîme, second versant de la vie, un marbre aujourd’hui déposé au parc de Saint-Cloud. 

Ludovic Vitet (1802-1873)
Homme politique français, il est nommé en 1830 inspecteur général des Monuments historiques. En 1831, après une tournée dans le Nord de la France, ses rapports montrent qu'il s'occupe non seulement des monuments mais aussi des musées, des bibliothèques, des archives et de l'enseignement artistique. Prosper Mérimée le remplace dans sa fonction en 1834.

André Warnod (1885-1960)
Écrivain, critique d’art, peintre et dessinateur français, André Warnod est célèbre pour avoir inventé le terme « École de Paris » en 1925. Ambulancier au côté du sculpteur Ossip zadkine pendant la Première Guerre mondiale, il ramène plusieurs dessins du front où il perd son frère en 1916. Certains d’entre eux sont publiés dans Le Figaro. En 1985, le Musée d’art moderne de Paris lui rend hommage par une exposition. 

Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
Né et formé à Valenciennes, Watteau connaît le succès à Paris et dans les différents pays d’Europe avec des tableaux inspirés de la commedia dell’arte et un sujet qu’il contribue à inventer : la fête galante. Malgré une carrière brève, il a laissé des centaines de dessins et plus de deux cent tableaux où une certaine mélancolie transparaît sous une frivolité de façade. Sa touche légère et vibrante annonce l’impressionnisme. 

Franz-Xaver Winterhalter (1806-1873)
Peintre et lithographe allemand, Winterhalter s'impose pendant plus de 40 ans comme le portraitiste de la haute aristocratie européenne qu'il sait flatter avec des tableaux avantageux : ses arrière-plans noyés dans des clairs-obscurs prononcés font ressortir les tissus vaporeux des crinolines et l'éclat des parures. En 1854, il est nommé peintre officiel de la cour de Napoléon III.  

Emmanuel de Witte (1617-1692)
Né à Alkmaar aux Pays-Bas, Emmanuel de Witte débute comme peintre de portraits mais c’est surtout pour ses intérieurs d’édifices religieux (églises catholiques ou protestantes, synagogues) qu’il reste célèbre. Inondées par la lumière du jour, ces architectures à la perspective rigoureuse sont peuplées de détails anecdotiques (personnages qui discutent, petits mendiants, chiens, etc.) qui n’en perturbent pas pour autant la quiétude.

 

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