Arthur Mayeur, graveur, dans les collections du Musée des Beaux-Arts d'Arras
Arthur Mayeur (Bouvigny-Boyeffles, 1871 - Paris, 1934)
Arthur Mayeur, artiste originaire de l’Artois est aujourd’hui peu connu. Il obtînt pourtant le Premier Grand Prix de Rome de Gravure en 1896, et fut nommé membre de la Commission des Monuments historiques, en 1906.
Formé successivement à l’École des Beaux-Arts de Lille, auprès d’Alphonse Leroy (de 1888 à 1892), et à Paris dans l’atelier de Jules Jacquet (de 1892 à 1896), Arthur Mayeur acquit une solide expérience et sut maîtriser parfaitement les différentes techniques de l’estampe. Reconnu pour son talent de graveur d’interprétation, il fut régulièrement récompensé au Salon des Artistes Français et obtînt plusieurs commandes de l’État. Il collabora à l’illustration de la Gazette des Beaux-Arts (de 1901 à 1910) et de la Revue de l’Art ancien et moderne (de 1904 à 1910).
En tant que membre de la Commission des Monuments historiques, Arthur Mayeur s’investit dans la valorisation du patrimoine septentrional. Face à l’ampleur des destructions, durant la Première Guerre mondiale, l’artiste se consacra à la représentation des derniers vestiges des monuments sur le front de l’Artois : Le Beffroi d’Arras, La Chapelle Notre-Dame de Lorette, Les Tours du Mont-Saint-Eloi…. Il dessina les ruines d’Arras après la tourmente (1918, douze eaux-fortes), témoignage d’art et d’histoire présenté sous forme d’album, acheté par l’État en 1919.
Arthur Mayeur s’illustra également dans la composition de médaillons sculptés. Parmi ces œuvres, la médaille dédiée Aux défenseurs d’Arras, composée en 1917, et frappée en 10 000 exemplaires, fut vendue au bénéfice de la reconstruction du Palais Saint-Vaast, l’actuel Musée des Beaux-Arts d’Arras.
Aurélie Massin