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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
2011.000.014

Domaine : 
Désignation : 
Auteur / exécutant : 
Datation : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 53.2 cm, l. 28.4 cm
pour le dessin. ; Pour le texte : H 8,8 x L 51,2

Inscriptions / marques : 
A gauche du texte : Halle. Cette ancienne halle dont on ne connaît pas l’origine, Alain d’Albret, comte de Dreux, la fit réparer en 1457 et fit construire des greniers qu’il donna à sens aux bourgeois de la ville. Elle fut démolie en 1824.
Au centre : Cérémonie des flambarts.
C’était une fête nationale et religieuse particulière à la ville de Dreux. Les Drouais la font remonter au temps des Gaulois ; cérémoie qui remplaça pour eux celle du Guy quand ils reçurent l’évangile. Elle était la marque de joie de ce temps pour honorer la naissance de l’enfant divin. Voilà la version la plus accréditée sur son origine_ Les habitants y tenaient à tel point qu’ils résistèrent plusieurs fois à la force armée chargée de s’opposer à son exécution : le 4 mars 1756, ils s’assemblèrent à l’hôtel de ville où il fut rédigé, approuvé et signé un mémoire qui protestait contre une ordonnance de M. l’Intendant de la généralité de Paris pour la suppression de la cérémonie des flambarts. Les raisons contenues dans ce mémoire furent sans doute jugées bonnes par M. l’Intendant car la fête des flambarts se célébrait encore à la révolution de 1789. Elle n’a cessé qu’à la fermeture des églises.
Un flambart est un brin de chêne applé plard de 5 à 6 pieds de long, d’environ 3 à 4 pouces de diamètre, suivant la force du porteur, fendu par le gros bout en plusieurs éclats que l’on évasait à l’aide de petits coins en bois posés de travers. Un mois avant la cérémonie on faisait sécher ce flambart les uns sur le fours des boulangers, les autres dans leur cheminée. Pour le jour de la fête, il n’y avait plus qu’à emplir les interstices des éclats de bois très combustible pour produire l’effet d’une torche. _ Le jour de la cérémonie, qui était toujours la veille de Noël à 5h du soir, toutes les personnes qui s’étaient préparées à en faire partie, hommes, femmes, garçons et filles de toutes états et de toutes conditions, s’assemblaient au signal de la grosse cloche de l’hôtel de ville, au pied de la belle croix, au bout de la halle, allumaient leurs flambarts et partaient de là processionnellement dans l’ordre suivant : 2 sergents de ville en uniforme ouvraient la marche ; des tambours, fifres et trompettes venaient après, suivis eux-mêmes des militaires présents en la ville, tant les anciens que ceux en activité de service, avec l’uniforme de leur grade. Le drapeau de la ville était porté par celui d’entre eux qui comptait le plus de services honorables: autour de lui venaient successivement les plus dignes. Ensuite venait la crêche, elle représentait l’étable où est né l’enfant divin : son cortège particulier se composait de 2 demoiselles qui la portaient, de 4 autres portant des cordons attachés aux angles de la crêche, et de bergers et bergères avec leurs houlettes, tous habillés en blanc. Derrière la crêche suivaient des pellerins de St Jacques en costume. Les notables de la ville venaient après, puis les habitants dont la moralité était la plus exemplaire. Enfin venaient les femmes séparées des hommes par 2 sergents de ville. Des mères conduisaient par la main leurs enfants tenant en guise de flambart, une molerne (?) séchée et huilée. _ Le cortège ainsi établi faisait 3 fois le tour de la halle d’où l’on allait faire une fois le tour de l’église St Pierre pour se rendre devant le portail principal où chacun posait à terre le bout de son flambart, et l’on chantait l’hymne Veni redemptor. Ainsi finissait la cérémonie. On s’en retournait ensuite paisiblement chez soi. Dans cette procession on chantait des cantiques de Noël et on disait : Noël, Noël, Noëlé. _ Il était d’usage que ceux qui portaient des flambarts observassent un grand jeûne le jour de la cérémonie._ A la messe de minuit la crêche et son cortège particulier s’y rendaient par la porte principale qui leur était ouverte à leur arrivée : ils étaient reçus par le clergé. _ La grosse cloche de l’hôtel de ville sonnait en volée pedant tout le temps de la cérémonie des flambarts et pendant le temps que l’on chantait la généalogie n.3. à la paroisse. Les conditions d’usage de cette cloche sont déterminées par cette inscription : “pour l’honneur de Dieu, service du roi et communité de Dreux”. La 1ère obligation L’honneur de Dieu, la cérémonie des flambarts qui est dessus en relief explique la 1ère pensée de fondation. La 2e service du roi obligation civile. La 3e communité de Dreux pour tout service reconnu utile à la cité. Les écussons de France et de Dreux s’y trouvent en relief.
A droite : Porte chartraine et son pont levis. Démolie [...] et 1771 moins [...] 2 tourelles qui l’appuyaient. Une de ces tourelles a été détruite en 1855. Dans celle qui reste, appelée tourelle hennequin, était une prison. Belle croix démolie en 1793.;A gauche du texte : Halle. Cette ancienne halle dont on ne connaît pas l’origine, Alain d’Albret, comte de Dreux, la fit réparer en 1457 et fit construire des greniers qu’il donna à sens aux bourgeois de la ville. Elle fut démolie en 1824.
Au centre : Cérémonie des flambarts.
C’était une fête nationale et religieuse particulière à la ville de Dreux. Les Drouais la font remonter au temps des Gaulois ; cérémoie qui remplaça pour eux celle du Guy quand ils reçurent l’évangile. Elle était la marque de joie de ce temps pour honorer la naissance de l’enfant divin. Voilà la version la plus accréditée sur son origine_ Les habitants y tenaient à tel point qu’ils résistèrent plusieurs fois à la force armée chargée de s’opposer à son exécution : le 4 mars 1756, ils s’assemblèrent à l’hôtel de ville où il fut rédigé, approuvé et signé un mémoire qui protestait contre une ordonnance de M. l’Intendant de la généralité de Paris pour la suppression de la cérémonie des flambarts. Les raisons contenues dans ce mémoire furent sans doute jugées bonnes par M. l’Intendant car la fête des flambarts se célébrait encore à la révolution de 1789. Elle n’a cessé qu’à la fermeture des églises.
Un flambart est un brin de chêne applé plard de 5 à 6 pieds de long, d’environ 3 à 4 pouces de diamètre, suivant la force du porteur, fendu par le gros bout en plusieurs éclats que l’on évasait à l’aide de petits coins en bois posés de travers. Un mois avant la cérémonie on faisait sécher ce flambart les uns sur le fours des boulangers, les autres dans leur cheminée. Pour le jour de la fête, il n’y avait plus qu’à emplir les interstices des éclats de bois très combustible pour produire l’effet d’une torche. _ Le jour de la cérémonie, qui était toujours la veille de Noël à 5h du soir, toutes les personnes qui s’étaient préparées à en faire partie, hommes, femmes, garçons et filles de toutes états et de toutes conditions, s’assemblaient au signal de la grosse cloche de l’hôtel de ville, au pied de la belle croix, au bout de la halle, allumaient leurs flambarts et partaient de là processionnellement dans l’ordre suivant : 2 sergents de ville en uniforme ouvraient la marche ; des tambours, fifres et trompettes venaient après, suivis eux-mêmes des militaires présents en la ville, tant les anciens que ceux en activité de service, avec l’uniforme de leur grade. Le drapeau de la ville était porté par celui d’entre eux qui comptait le plus de services honorables: autour de lui venaient successivement les plus dignes. Ensuite venait la crêche, elle représentait l’étable où est né l’enfant divin : son cortège particulier se composait de 2 demoiselles qui la portaient, de 4 autres portant des cordons attachés aux angles de la crêche, et de bergers et bergères avec leurs houlettes, tous habillés en blanc. Derrière la crêche suivaient des pellerins de St Jacques en costume. Les notables de la ville venaient après, puis les habitants dont la moralité était la plus exemplaire. Enfin venaient les femmes séparées des hommes par 2 sergents de ville. Des mères conduisaient par la main leurs enfants tenant en guise de flambart, une molerne (?) séchée et huilée. _ Le cortège ainsi établi faisait 3 fois le tour de la halle d’où l’on allait faire une fois le tour de l’église St Pierre pour se rendre devant le portail principal où chacun posait à terre le bout de son flambart, et l’on chantait l’hymne Veni redemptor. Ainsi finissait la cérémonie. On s’en retournait ensuite paisiblement chez soi. Dans cette procession on chantait des cantiques de Noël et on disait : Noël, Noël, Noëlé. _ Il était d’usage que ceux qui portaient des flambarts observassent un grand jeûne le jour de la cérémonie._ A la messe de minuit la crêche et son cortège particulier s’y rendaient par la porte principale qui leur était ouverte à leur arrivée : ils étaient reçus par le clergé. _ La grosse cloche de l’hôtel de ville sonnait en volée pedant tout le temps de la cérémonie des flambarts et pendant le temps que l’on chantait la généalogie n.3. à la paroisse. Les conditions d’usage de cette cloche sont déterminées par cette inscription : “pour l’honneur de Dieu, service du roi et communité de Dreux”. La 1ère obligation L’honneur de Dieu, la cérémonie des flambarts qui est dessus en relief explique la 1ère pensée de fondation. La 2e service du roi obligation civile. La 3e communité de Dreux pour tout service reconnu utile à la cité. Les écussons de France et de Dreux s’y trouvent en relief.
A droite : Porte chartraine et son pont levis. Démolie [...] et 1771 moins [...] 2 tourelles qui l’appuyaient. Une de ces tourelles a été détruite en 1855. Dans celle qui reste, appelée tourelle hennequin, était une prison. Belle croix démolie en 1793. (?)

Description : 
Ce dessin au crayon, rehaussé de couleurs, représente la procession des flambarts autour de la halle dans la grande rue de Dreux. A gauche, le Beffroi est représenté de trois quarts face avec les bâtiments qui lui étaient accolés. A sa droite au fond de la rue, se trouve la porte chartraine avec ses deux tours et son passage. Vient ensuite la halle, le toit de la chapelle de l’Hôtel-Dieu et enfin la croix de consécration. La procession est représentée telle qu’elle est décrite dans le texte accompagnant le dessin, avec adultes et enfants (dessinés plus petits) : Le jour de la cérémonie, qui était toujours la veille de Noël à 5h du soir, toutes les personnes qui s’étaient préparées à en faire partie, hommes, femmes, garçons et filles de toutes états et de toutes conditions, s’assemblaient au signal de la grosse cloche de l’hôtel de ville, au pied de la belle croix, au bout de la halle, allumaient leurs flambarts et partaient de là processionnellement dans l’ordre suivant : 2 sergents de ville en uniforme ouvraient la marche ; des tambours, fifres et trompettes venaient après, suivis eux-mêmes des militaires présents en la ville, tant les anciens que ceux en activité de service, avec l’uniforme de leur grade. Le drapeau de la ville était porté par celui d’entre eux qui comptait le plus de services honorables: autour de lui venaient successivement les plus dignes. Ensuite venait la crêche, elle représentait l’étable où est né l’enfant divin : son cortège particulier se composait de 2 demoiselles qui la portaient, de 4 autres portant des cordons attachés aux angles de la crêche, et de bergers et bergères avec leurs houlettes, tous habillés en blanc. Derrière la crêche suivaient des pellerins de St Jacques en costume. Les notables de la ville venaient après, puis les habitants dont la moralité était la plus exemplaire. Enfin venaient les femmes séparées des hommes par 2 sergents de ville. Des mères conduisaient par la main leurs enfants tenant en guise de flambart, une molerne (?) séchée et huilée. _ Le cortège ainsi établi faisait 3 fois le tour de la halle d’où l’on allait faire une fois le tour de l’église St Pierre pour se rendre devant le portail principal où chacun posait à terre le bout de son flambart, et l’on chantait l’hymne Veni redemptor. Ainsi finissait la cérémonie. On s’en retournait ensuite paisiblement chez soi. Dans cette procession on chantait des cantiques de Noël et on disait : Noël, Noël, Noëlé.

Intérêt / commentaires : 
Dessin et texte sont sur deux documents séparés
récolé

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