Détail de notice
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Numéro d'inventaire :
2007-3-1
Domaine :
Désignation :
Auteur / exécutant :
Technique et matériaux :
Dimensions :
D. 20 cm
Inscriptions / marques :
S monogramme signature d’Ovide Scribe “IX” à gauche du visage “BL” à droite du visage
Description :
Ce portrait de femme de profil rappelle ceux exécutés pour les personnages importants de la Renaissance italienne. Sur un fond bleu-roi, la femme brune aux cheveux ondulés porte une coiffe jaune à rayures bleues, un collier orné de pierres bleues et une tenue jeune à col bordé de fourrure d’hermine. La peinture sur émail cru employée par Ovide Scribe, trouve ses origines en Perse et connait un véritable essor en Italie au XVe siècle. En effet, c’est pendant la première Renaissance italienne, appelée Quattrocento, que les artistes expriment leurs talents dans de véritables tableaux de céramique émaillée. Ovide Scribe réalise ses premiers essais de céramique en 1876, grâce à l’aide d’un fabricant de vaisselle de Beaugency, nommé Jules Pinguet. Mais l’artiste n’était pas satisfait des résultats, car il restait toujours « un semi de points blancs qui se produisaient à son feu ». En effet le commerçant lui cuisait les céramiques dans son four en même temps que ses propres productions de vaisselles communes. Par conséquent, la température n’était pas réglée spécifiquement pour les céramiques de Scribe. C’est pourquoi il décide en 1877 de se construire son propre four de style italien à la Ferté-St-Cyr. La plus grande source d’inspiration d’Ovide Scribe durant sa carrière d’artiste fut les œuvres des grands peintres de la Renaissance italienne comme Botticelli, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël et de certains sculpteurs comme Donatello. Certains lui reprochent d’avoir beaucoup copié les maîtres de la Renaissance et de manquer d’originalité. Ses œuvres aux sujets plus personnels sont en effet plus confidentielles et généralement conservées dans des collections privées telles que celle de ses descendants. Sa performance fut de reproduire avec beaucoup de fidélité les œuvres des artistes de la Renaissance Italienne sans les avoir vues en réalité. En effet, passionné par cette période historique, mais ne s’étant jamais rendu en Italie, Scribe pouvait pourtant décrire avec exactitude les monuments de Rome ou Florence. Il savait que dans tel musée, tel tableau était dans telle salle… Il se rendit à plusieurs reprises au Cabinet des Estampes à Paris, certainement pour y trouver l’inspiration et les modèles de ses œuvres. Il explique dans une lettre du 25 octobre 1908 (adressée à Abel Billault), que les gravures conservées dans ce cabinet avaient l’avantage d’être « copiables de plein droit ». Ses sujets et son style étaient tellement fidèles à l’Art de la Renaissance italienne, que certains marchands peu scrupuleux les vendaient en faisant croire aux acheteurs qu’elles dataient du XVIème siècle.
Représentation :
Portrait de femme à l’italienne imitant les oeuvres de la Renaissance ; vers 1876
Lieu de conservation :
Statut juridique :
Intérêt / commentaires :
assiette en céramique sur fond bleu, portrait inspiré des artistes italiens de la Renaissance
Crédits photographiques :
Rédacteur de la notice :
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