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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
D 931.001.001

Domaine : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 220 cm, l. 115 cm, P. 120 cm
VOLUM. 3,036

Inscriptions / marques : 
signé et daté en bas à droite : R.Verlet 1910
S. à senestre : « Raoul Verlet »

Description : 
Libellé sur techniques et matériaux : Scupture en marbre taillé avec mise aux points
La Fille prodigue n’était pas initialement destinée au square de la République dans lequel elle se trouve actuellement, mais plutôt au Musée du Luxembourg . Elle fut acquise par le Bureau des travaux d’art qui avait la charge, au sein du Sous-Secrétariat d’État des Beaux-Arts, d’encourager la jeune création ou de récompenser les artistes au sommet de leur carrière. Verlet présenta une ébauche en plâtre au Salon de 1908 , que l’État fit répliquer en marbre entre 1909 et 1910 . En 1931, à la demande de Maurice Viollette, l’œuvre fut déposée à Dreux .
Lorsqu’il créa La Fille prodigue, Raoul Verlet n’en était pas au coup d’essai. L’artiste avait souvent collaboré avec des architectes qui l’avaient aidé à scénographier ses sculptures intégrant l’espace public. Son père, qui fut aussi son premier maître, en avait lui-même réalisé plusieurs. Second prix de Rome en 1887 avec La Douleur d’Orphée, Raoul Verlet avait obtenu une médaille d’honneur à la section beaux-arts de l’exposition universelle de 1900 et avait été nommé officier de la Légion d’honneur. Il avait par ailleurs été élu professeur à l’école des beaux-arts de Paris en 1905 et Membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1910.
Verlet fit preuve d’audace dans le choix du sujet. Comme des poupées russes, trois femmes (une mère et sa fille portant un nourrisson) sont emboîtées les unes dans les autres. La Fille prodigue est une rare féminisation du thème de l’Enfant prodigue de la parabole du Christ (Luc XV, 11-32) . Ce travestissement est si énigmatique qu’il a poussé les Drouais à la rebaptiser Les Trois âges de la vie, évoquant le tableau contemporain et homonyme de Gustav Klimt (1862-1918), dont l’artiste a pu s’inspirer (1905, Rome, Galerie nationale d’art moderne et contemporain). La composition offre un jeu de courbes et de contre-courbes dynamisé par les contrastes d’ombre et de lumière, dans la lignée des célèbres sculptures berniniennes. Damien Chantrenne.

Statut juridique : 
Intérêt / commentaires : 
Notes : Trouvé sous le nom de Raoul dans l’ancien inventaire.
Avant d’appartenir au FNAC, appartenait au Musée du Louvre. Acquis en 1910, service d’Achat aux artistes vivants, ancien Musée du Luxembourg. Reversé par ordre sur les inventaires du département des sculptures.
récolé

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