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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
874.10

Domaine : 
Désignation : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
l. 148 ; H. 111 (sans cadre) ; l. 170,5 ; H. 137 ; P. 9 (avec cadre)

Représentation : 
Le thème d’Horace tuant Camille avait été donné au coucours pour le Grand Prix de peinture de l’Académie en 1785. Girodet n’y avait pas participé mais il avait rentrepris de réaliser un talbeau sur le sujet imposé.
Girodet a vêtu les personnages d’étoffes bigarrées : le père d’Horace en rouge et gris ; la mère en orange et bleu ; Camille en blanc et rose ; sa soeur en vert et violet et Horace porte une armure jaune, une jupe verte et une toge rouge.
Girodet a soigné l’application des pigments : il n’y a quasiment aucune trace de pinceau et le dessin circonscrit pécisément les taches de couleur. La tragédie familiale a aussi donné lieu à une recherche expressive tant au plan coprporel (notamment les bras levés au ciel) qu’au niveau du visage (la tête enragée d’Horace et l’effroi du reste de la famille). ; Camille
Horace
Curiace

Lieu de conservation : 
Intérêt / commentaires : 
La mort de Camille illustre un épisode tragique de l’antique vertu romaine s’élevant par amour de la patrie au-dessus des plus tendres affections familiales.
A l’issue du combat qui l’opposait aux Curiaces, les champions de la ville d’Albe, Horace, vainqueur, entre triomphalement dans sa cité, Rome, qui domine désormais le Latium. Sa sœur Camille, reconnaissant l’armure de son fiancé portée en trophée, pleure la mort d’un ennemi. Horace, dans un élan de colère et d’indignation patriotique, la transperce de son glaive. Le peuple romain reconnaissant de sa victoire sur les Curiaces l’absout de ce meurtre.
Agé de dix huit ans, Girodet, s’exerce, par ce tableau, au sujet du concours de l’Académie de Rome présenté en cette année 1785. Le jeune artiste applique ici les leçons de ses maîtres Jollain et surtout Jacques-Louis David, auteur un an auparavant du célèbre Serment des Horaces, véritable manifeste du mouvement néoclassique en peinture.
Au thème proclamant la vertu civique, à la rigueur de la composition, à la théâtralité des gestes et expressions, Girodet apporte sa sensibilité personnelle à travers la richesse subtile de sa palette colorée.

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