47.82

l. 131,2 cm ; H. 83,5 cm (Sans cadre) ; l. 151,8 cm ; H. 107,2 cm ; P. 10,3 cm (Avec cadre)

S.D. ; 1839

Choqué de l’oubli dans lequel Géricault était tombé après sa mort, Antoine Etex lança un appel à souscription pour la réalisation d’un tombeau dédié à l’auteur du Radeau de la Méduse. Un projet d’Etex fut choisi, exposé au salon de 1841. Elevé au cimetière du Père-Lachaise, le monument en marbre se dégrada très vite. Le sculpteur qui avait financé en grande partie le tombeau fit don au musée de Rouen du marbre et le remplaça en 1846 par une stèle ornée d’une palette et de lauriers. Près de quarante ans plus tard, un don du fils naturel de Géricault permis de fondre en bronze et de replacer à sa place originelle le monument conçu par Etex. La maquette conservée au musée Girodet, représentation en plâtre du célèbre tableau de Géricault, a été réalisée pour orner le socle du monument funéraire composé de la statue en marbre de Géricault couché sur un sarcophage et de trois bas-reliefs en bronze, figurant outre le Radeau de la Méduse, le Chasseur et le Cuirassé blessé. Toile monumentale et chef-d’œuvre de Géricault, le radeau de la Méduse représentait alors un sujet d’actualité dont l’opposition libérale, bonapartiste, républicaine et orléaniste s’était emparée pour attaquer les ultras du gouvernement de Louis XVIII. Chaumareys, ancien émigré, piètre commandant de la frégate La Méduse, qui n’avait pas navigué depuis 25 ans, portait l’entière responsabilité de ce naufrage et celle du lâche abandon du radeau construit pour la circonstance.