006.5.1

l. 18 ; H. 27

b.m. “Mr. de Sommariva” b.g. “Denon del et inv.”

Portrait ; Un exemplaire de ce portrait est inséré dans le recueil “Les débuts de la lithographie” Cabinet des Estampes, BNF (Cote : AD64 2-Fol.)

L’intérêt de cette lithographie de Vivant-Denon réside essentiellement dans les rapports entre Girodet et Giovanni Battista Sommariva, l’un des plus grands mécènes du début du XIXème siècle. Etabli à Paris en 1806, ce Milanais d’origine constitue une collection dont l’unité stylistique et littéraire répond aux critères de l’anacréontisme, esthétique qui allie la grâce de sujets mythologiques à l’allégorie. Fidèle à l’esprit de sa collection, Sommariva souhaite acheter à Girodet Le Sommeil d’Endymion en 1809. Devant le refus de l’artiste, Sommariva acquiert l’Aurore et Céphale de Guérin, sans pour autant abandonner l’idée d’acquérir une œuvre de Girodet. Il commande d’ailleurs Pygmalion et Galatée à l’artiste en 1812. Sept ans seront nécessaires au peintre pour achever son dernier tableau d’histoire, exposé au Salon de 1819. Daté entre 1816 et 1818, le portrait de profil de Sommariva lithograhié par Vivant-Denon est donc contemporain de la réalisation de Pygmalion et Galatée. Plusieurs œuvres du musée Girodet entretiennent des liens avec la collection et les goûts de Sommariva : la réplique du Sommeil d’Endymion, une étude préparatoire pour l’Aurore et Céphale de Guérin (inv. 67.5), et surtout, depuis 2006, Girodet peignant Pygmalion et Galatée de François-Louis Dejuinne. L’élève de Girodet, qui portraiture Sommariva dans cette œuvre, aurait repris le profil dessiné par Vivant-Denon pour exécuter son portrait du mécène. La technique lithographique choisie par Vivant-Denon pour réaliser ce portrait rappelle l’enthousiasme de Girodet pour ce nouveau moyen d’expression artistique, alors en plein essor.