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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
989.1

Domaine : 
Désignation : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
l. 32,8 ; H. 40,5 (Sans cadre) ; l. 45 ; H. 53 (Avec cadre)

Genèse : 
Représentation : 
L’extermination des bardes par Edouard 1er lors de sa conquête du pays de Galles est le sujet de cette œuvre de Girodet qui illustre le poème de Thomas Gray, publié en 1757.
Dernier survivant de sa caste, un vieil homme accompagné de sa lyre, s’est réfugié sur un promontoire rocheux qui le protège des assaillants. Au pied du rocher, le corps à moitié nu d’un barde gît sur le sol tandis que la troupe en armes du roi déferle sur la terre de Galles, le regard à l’affût.
Par un jeu de lignes brisées et le clair-obscur créé par l’effet lunaire, l’artiste confronte deux univers : celui poétique du barde qui résistera jusqu’à son suicide à la violence avide des conquérants.

Lieu de conservation : 
Intérêt / commentaires : 
En 1801, Girodet reçoit de l’architecte Fontaine la commande d’un tableau pour le salon de Malmaison. En 1802, il exposera au Salon le tableau intitulé “Les Ombres des Héros morts pour la Patrie, conduites par la Victoire viennent habiter l’Elysée aérien où les ombres d’Ossiant et de ses valeureux guerriers s’empressent de leur donner dans ce séjour d’immortalité et de Gloire la fête de la paix et de l’amitié”.
La légende d’Ossian quiconnut un immense succès dans toute l’Europe à la fin du XVIIIème siècle a été écrite par James Mac Phaerson en 1765. Ce pastiche celtique de l’Illiade, édité en français en 1788, pour être une supercherie littéraire n’en reste pas moins un des moments essentiels de la senibilité romantique.
Girodet a réalisé un certain nombre de lavis à sujet ossianique (Coll. musée Girodet) qui ont passé longtemps pour des projets d’illustration destinés à l’édition Firmin-Didot. Il semble maintenant établi qu’ils soient plus tardifs et postérieurs au tableau de la Malmaison. C’est en France que devait naître un ossianisme pictural officiel, selon le voeu de Napoléon Bonaparte, grâce au talent d’un quatuor Pictural Ingres, Gérard, Gros et Girodet.
Girodet illustre ici Le Barde, poème publié par Thomas Gray en 1757, et traduit en français en 1797 : quand il eut conquis le pays de Galles, le roi d’Angleterre Edward 1er décida de mettre à mort tous les bardes ; le dernier d’entre eux, avant de mourir, déclame ici un chant prophétique qui annonce les revers que subira son vainqueur. Cette oeuvre rappelle le goût de Girodet pour la poésie anglo-saxonne, notamment les poèmes d’ossian, barde écossais légendaire, dont Girodet découvre l’univers en Italie et qu’il illustre à plusieurs reprises.

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