Détail de notice
Numéro d'inventaire :
MLC 1983.1.126
Domaine :
Désignation :
Auteur / exécutant :
Ecole :
Lieux de création, d'exécution et d'utilisation :
Technique et matériaux :
Dimensions :
H. 7.8 cm ; l. 7.4 cm (Photographie) ; H. 8.5 cm ; l. 17.3 cm (Support)
Inscriptions / marques :
Les Bords de l’Indre et de la Creuze
P.Verdot , Phot.Châteauroux ; 1967.1237
George Sand à Alphonse Fleury (dit jambe de bois) Nohant, début de Juin 1848.
Mon ami, j’ai encore reçu ce matin la visite de Soulat la jambe de bois, qui m’a priée de t’écrire. Tu as obtenu plusieurs gratifications. Durandeau seul a touché la sienne. Celle de Soulat n’arrive pas et il souffre. Il refuse les aumônes, c’est un homme honnête et fier. Il a espoir et confiance en toi, mais il craint de t’ennuyer et il me prend pour son avocat. Les furieux de La Châtre lui refusent de l’ouvrage. Pense à lui, fais encore un effort pour que ce secours lui parvienne, et ensuite pour le placer avec sa famille, s’il y a moyen.
Je n’ai de tes nouvelles que par Périgois quelquefois : on est de plus en plus infâme et fou dans notre malheureux pays, j’en suis à désirer pour ceux que j’aime qu’ils emportent ailleurs leurs pénates pour un temps : non pas qu’ils y courent grand danger mais parce que cette lutte contre des passions si basses et des calomnies si grossières soulève le coeur de dégoût et finirait par aigrir le caractère. Qu’un caractère honnête vienne, et je vous conseillerai à tous de prendre des fonctions dans un pays de chrétiens, loin de ces enragés et de ces lâches. C’est triste pour moi de prévoir et de désirer même mon isolement. Mais moi, je me résigne à tout, et, en dehors de tout par le fait, je me réfugie dans le travail et l’étude. Si je pouvais transporter Nohant à Carpentras ou à Quimper-Corentin, je le ferais, pour entendre parler d’autre chose que de Mr Chicot et compagnie, mais je broute où je suis attachée.
Dis-moi donc où vous en êtes et ce qu’il te semble. j’espère que vous resterez à votre poste, et que vous ne remettrez pas le gouvernement du pays au pays dans l’ivresse. Quelque coupable et impuissante que soit cette assemblée, elle est encore le dernier asile de la République. Écris-moi un mot quelquefois, il ne faut pas plus de cinq minutes pour donner un bon souvenir à un ami absent.
Je t’embrasse et je t’aime.
Amitiés de chez nous.
George.
P.Verdot , Phot.Châteauroux ; 1967.1237
George Sand à Alphonse Fleury (dit jambe de bois) Nohant, début de Juin 1848.
Mon ami, j’ai encore reçu ce matin la visite de Soulat la jambe de bois, qui m’a priée de t’écrire. Tu as obtenu plusieurs gratifications. Durandeau seul a touché la sienne. Celle de Soulat n’arrive pas et il souffre. Il refuse les aumônes, c’est un homme honnête et fier. Il a espoir et confiance en toi, mais il craint de t’ennuyer et il me prend pour son avocat. Les furieux de La Châtre lui refusent de l’ouvrage. Pense à lui, fais encore un effort pour que ce secours lui parvienne, et ensuite pour le placer avec sa famille, s’il y a moyen.
Je n’ai de tes nouvelles que par Périgois quelquefois : on est de plus en plus infâme et fou dans notre malheureux pays, j’en suis à désirer pour ceux que j’aime qu’ils emportent ailleurs leurs pénates pour un temps : non pas qu’ils y courent grand danger mais parce que cette lutte contre des passions si basses et des calomnies si grossières soulève le coeur de dégoût et finirait par aigrir le caractère. Qu’un caractère honnête vienne, et je vous conseillerai à tous de prendre des fonctions dans un pays de chrétiens, loin de ces enragés et de ces lâches. C’est triste pour moi de prévoir et de désirer même mon isolement. Mais moi, je me résigne à tout, et, en dehors de tout par le fait, je me réfugie dans le travail et l’étude. Si je pouvais transporter Nohant à Carpentras ou à Quimper-Corentin, je le ferais, pour entendre parler d’autre chose que de Mr Chicot et compagnie, mais je broute où je suis attachée.
Dis-moi donc où vous en êtes et ce qu’il te semble. j’espère que vous resterez à votre poste, et que vous ne remettrez pas le gouvernement du pays au pays dans l’ivresse. Quelque coupable et impuissante que soit cette assemblée, elle est encore le dernier asile de la République. Écris-moi un mot quelquefois, il ne faut pas plus de cinq minutes pour donner un bon souvenir à un ami absent.
Je t’embrasse et je t’aime.
Amitiés de chez nous.
George.
Description :
marionnettes
Historique :
Les “deux groupes de marionnettes” mentionnés par la romancière correspondent à la dernière création de Maurice, commentée un an plus tard, en mars 1876, par une mère admirative, dans l’un de ses derniers textes : “ Maurice a fabriqué une douzaine de personnages classiques que nous appelons la troupe italienne et qui fonctionnent d’après un système de
Représentation :
marionnettes ; Pierrot ; Arlequin ; Youang fou ; Colombine ; Lisette ; Polichinelle ; Cassandre ; ; 1875
Lieu de conservation :
Statut juridique :
Bibliographie :
Type de document : Catalogue d'exposition, Auteur : DORSEMAINE, Françoise, Titre 1 : Les marionnettes de Maurice Sand Hôtes privilégiés de Nohant, Date de parution : 1993 ; Type de document : Livre, Auteur : THUILLIER, Robert, Titre 1 : Les marionnettes de Maurice et George Sand, Edition : Hermé, Adresse : 7 rue d’Assas 75 Paris, Date de parution : 1998
Intérêt / commentaires :
Deux vues stéréoscopiques.
Crédits photographiques :
Rédacteur de la notice :
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