870.055.0001 ; 1150(20)

H. 70.70 cm, L. 105.00 cm, E. 5.00 cm (Avec cadre) ; H. 62.00 cm, L. 96.00 cm (Hors cadre)

inscription ; CHARITAS (transcription) ; dans la scène de droite, au centre de la cheminée, dans un médaillon

deux scènes successives sont représentées, séparées physiquement par une cloison ; à gauche, la profanation de la sépulture : dans le caveau où il reposait, le corps du saint est extrait par trois hommes du tombeau qui a été déplacé et ouvert; deux hommes à gauche: l'un est un soldat casqué et cuirassé, armé d'une lance et désignant la scène ; l'autre tient une épée ; à droite un personnage, buste penché vers l'arrière, semble tirer sur le corps du saint à l'aide d'une corde ; derrière lui, un homme d'église, barbu, robe et chapeau noirs, tient un livre (=bible) contre son flanc gauche et montre la scène de l'autre main ; tous ont un sourire de satisfaction ; en arrière-plan, au milieu, la cavite funéraire et au dessus, un tableau représentant saint Francois agenouillé, bras en croix sur la poitrine, devant un crucifix à terre, avec un crâne à proximité, un arbre et un champ au fond; au-dessus du saint, de chaque côté, un oiseau apparait à une fenêtre ou une niche; le caveau est fermé par une grille à gauche de la scène, derrière elle, on distingue une foule hérissée de lances, l'architecture de la porte d'entrée avec un vase de fleurs posé à l'angle droit, et au fond, une masse informe orange avec des sortes de rais en émanant et une main (?) tenant quelque chose (Dieu?). La seconde scène à droite se passe en intérieur, dans une pièce au plafond à poutres apparentes, équipée d'une grande cheminée où brûle le corps du saint, comme une bûche, entre deux chenêts; le manteau de la cheminée est orné au centre d'une sorte de soleil doré sur fond rouge où est inscrit en lettres dorées un mot de trois syllabes posées l'une sur l'autre( armoiries du couvent des Minimes du Plessis sauf qu'elles étaient d'azur) ; près de la fenêtre ouverte par laquelle on aperçoit de la verdure, un homme au costume élégant,rouge, coiffé d'un chapeau à plumes, est assis et regarde l'âtre (il s'agit sans doute du seigneur de la Bedouère à Cérelles, Marin Piballeau,qui dirigea le pillage du couvent des Minimes) ; il a la main gauche posée précieusement sur une canne et tient un mouchoir de dentelle blanche dans la main droite ; devant lui,un homme plus humble,courbé, active le feu à l'aide d'un long bâton ou lance; au premier plan, un autre, de dos,casqué et cuirassé, est courbé sur un fagot qu'il dépose ou défait ; un quatrième, courbé aussi sur un crucifix à terre,son chapeau posé tout près, le visage caché dans ses bras, brandissant une hache, s'apprête à fracasser l'objet ; enfin, debout à gauche, le même religieux que dans la scène précédente, tenant lui aussi à la main droite un mouchoir de dentelle blanche, et semblant donner de son autre bras tendu des instructions au "rôtisseur"du malheureux saint Francois; un livre git à terre au milieu de la scène.