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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
12785.C.1

Domaine : 
Désignation : 
Ecole : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
Hauteur x Largeur : 20x12 cm

Inscriptions / marques : 
Autre inscription ; Autre inscription : écriture copte

Description : 
Fait relativement rare pour mériter d'être souligné : cette longue lettre complète de vingt lignes sur ostracon de terre cuite côtelée émane d'une femme. Le texte qui débute par une simple croix tracée est rédigé dans une écriture cette fois cursive, assez exercée ; la langue est du copte sahidique, mais émaillée de nombreuses fautes. Toute entière absorbée par son affaire, la rédactrice ne s'embarrasse guère du langage codifié ni des salutations d'usage ; on trouve seulement en préambule cette expression stéréotypée : « Pardonne-moi de n'avoir pas trouvé de papyrus », souvent employée dans la région thébaine. Elle se présente d'emblée comme « la veuve, Anne, celle à qui on a pris sa maison » ; le ton devient ensuite pressant. Dans sa doléance, elle explique en être réduite à mendier la charité pour elle et ses enfants orphelins. La lettre est adressée au Père Karakôs, afin que lui-même plaide en sa faveur auprès d'un personnage influent : « peut-être, il aura pitié de moi ! » Même si nous ne connaissons pas les dessous de l'affaire ni les liens qui unissent les différents personnages, l'ostracon illustre bien l'extrême précarité qui peut parfois toucher les habitants de la région thébaine à cette époque, et en particulier les femmes lorsqu'elles se trouvent privées d'appui.

Représentation : 
ostracon ; Archéologie égyptienne (Genre/Catégorie)

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