A.6250

Hauteur x Largeur x Profondeur : statuette seule 13x4,8x5,5 cm ; Hauteur x Largeur x Profondeur : statuette avec socle 16x5,4x6 cm ; Hauteur x Largeur x Profondeur : socle seul 3x5x5 cm

Figure féminine nue debout, dans une attitude dynamique, un seul appui au sol, le bras gauche levé, le bras droit vers l'avant. Les pieds sont petits sans indication d'orteils. Les chevilles fines ont l'ossature à peine suggérée et seulement sur les côtés externes. Les jambes sont de proportions réalistes et bien modelées. L'ossature des genoux est modelée sans entaille. Le sexe féminin est indiqué et les sillons inguinaux sont précisés jusqu'aux hanches. Le tronc est allongé avec une cage thoracique étroite. La cage thoracique contraste avec un ventre arrondi au nombril figuré par une ponctuation creuse. Depuis le nombril jusqu'entre les seins, un sillon représente la coloration dermique caractéristique de la femme enceinte. Les seins sont petits et plats. Les attaches des épaules sont fortes. Sa musculature, légèrement modelée, est en rapport avec le mouvement de la main qui est tournée vers l'arrière. Les doigts, évoqués avec le pouce nettement détaché et la paume plate, devaient tenir un objet. Le cou massif est relativement long. Le visage est très allongé et presque « concave ». Le menton est petit et rond. La bouche est faite d'une brève incision. Les pommettes sont basses. Le nez est très long. Les yeux, placés en biais, sont surmontés d'arcades nettes retombant vers les extrémités externes. Le front est inexistant et les oreilles absentes. La longue chevelure tombe derrière les épaules à l'exception d'une mèche à droite. La coupe, mi-longue est arrondie entre les omoplates. Des traits parallèles verticaux finement gravés suggèrent l'ondulation de la chevelure. Une séparation médiane est faite uniquement au-dessus du front et sur le dessus de la tête. Au dos, le sillon vertébral s'étire, presque en continu, depuis les fesses jusqu'entre les omoplates.

Cette statuette est achetée en 1882 par Léon Dumuys, alors attaché de conservation, plus tard conservateur des musées historique et de Jeanne d'Arc entre 1905 et 1911. Celui-ci, dans une lettre adressée à Salomon Reinach, conservateur du musée des Antiquités nationales, et communiquée par M. Varagnac à Jouvellier, affirme qu'il a acheté la statuette pour la somme de 25 francs à « Maître Daguerre, notaire à Tigy, qui lui-même l'avait acquise des ouvriers terrassiers en 1861, au moment des fouilles faites à Neuvy, et sur place, avant l'achat total ». Dumuys assure qu'il « s'agit de la dernière statuette de bronze manquant au trésor de Neuvy-en-Sullias ». Jean-Jacques Édouard Daguerre, notaire, était en exercice à Tigy de 1866 à 1878.

femme ; effet de mouvement ; nu ; Archéologie gallo-romaine (Genre/Catégorie)